lundi 17 décembre 2012

Les plantes et l'appareil respiratoire


"L'humanité, dans ses efforts de "perfectionnement", s'est entourée de complexes industriels dont le pouvoir polluant et c'est ce qui explique les succès venus, et surtout à venir, des écologistes  multiplie les troubles de l'appareil respiratoire. Pour lutter contre eux, la nature est précieuse. Dans la mesure où on ne l'a pas purement et simplement supprimée, évidemment"


On passe trop d'heures dans la journée, dans des endroits fermés, enfumés et pas très sains. La température des appartements est souvent élevée en hiver et faible en été, du fait de l'air conditionné. Si l'on observe la respiration de son voisin, on remarque qu'elle n'est jamais complète sauf s'il fait un effort. Tous ces facteurs conduisent inévitablement à une prédisposition aux maladies de l'appareil respiratoire telles que la toux, les rhumes et l'asthme. Ces maladies peuvent être prévenues grâce à une alimentation saine et équilibrée. L'ail désinfecte le sang, le jus de cresson et les feuilles de chou crues apportent des sels minéraux et des vitamines àl'organisme et permettent de combattre grippe ou rhume. Tout commence par un éternuement ou une quinte de toux. Il est important d'intervenir à temps avec des tisanes émollientes et antiseptiques adoucies au miel.


Aphonie 

L'aphonie est l'affaiblissement ou la perte totale de la voix due à des irritations.

Faire bouillir une tasse d'eau et ajouter le mélange suivant:
une pincée d'althée (feuilles), une pincée de mauve (fleurs et feuilles), une pincée de tilleul (fleurs), une pincée de thym (plante aérienne fleurie ).
Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 3 minutes. Passer, adoucir avec du miel et boire 3 ou 4 petites tasses chaudes pendant la journée.
Mettre une petite branche de romarin dans un litre de vin rouge authentique et robuste et faire bouillir 10 minutes à feu doux. Enlever du feu, passer et ajouter 4 cuillerées de miel. Mettre en bouteille et prendre à la cuillère pendant la journée.

Mettre une poignée de pommes de pin coupées dans un litre d'eau et faire bouillir 3 minutes.
Enlever du Jeu, laisser reposer 10 minutes. Passer et utiliser ce liquide pour faire des gargarismes (5 à 6 par jour).
Appliquer sur le cou des compresses de graines de lin (farine).

Asthme 


L'asthme provoque la contraction involontaire de la trachée et des bronches, et gêne la respiration. Il est souvent dû à des allergies (polen, poudre, poussière, plumes ou substances d'origine chimique).

Mettre dans un litre d'eau 30 grammes de lavande (fleurs pas encore ouvertes) et faire bouillir pendant trois minutes, ajouter 6 pincées de serpolet.
Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 3 minutes. Passer et boire par petites tasses tièdes pendant la journée .•
Pendant les crises d'asthme aiguës, fumer des cigarettes à l'eucalyptus ou une pipe remplie de feuilles de sauge ou de romarin hachées.

Asthme cardiaque 

L'asthme négligé et se prolongeant dans le temps peut se transformer en asthme cardiaque.

Faire bouillir un litre d'eau et ajouter le mélange suivant:
une poignée de gui (feuilles et branches hachées) et 2 pincées d' éphèdre (petites branches coupées).

Enlever du feu, couvrir et laisser macérer 12 heures. Passer et boire 2 ou 3 tasses par jour.

Bronchites 

La bronchite est une inflammation des bronches avec catarrhe.
Faire bouillir un demi-litre d'eau et ajouter le mélange suivant:
5 pincées d'althée (racines), faire bouillir pendant 3 minutes et ajouter 4 pincées de serpolet (partie aérienne fleurie).

Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 3 minutes. Passer, et boire 3 tasses par jour, adoucies au miel.

Faire bouillir un litre d'eau et ajouter le mélange suivant:
une cuillerée de mauve (fleurs et feuilles) une cuillerée d'eucalyptus (feuilles), une cuillerée de sauge (feuilles et extrémités fleuries).Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 10 minutes. Passer, ajouter 500 grammes de miel d'arbouse. Prendre à la cuillère 7 ou 8 fois par jour.
Faire des cataplasmes extérieurs et chauds avec de la farine de lin (graines), de la farine d'avoine (graines) ou de la farine de foin grec (graines).

Coqueluche 

Faire bouillir un litre d'eau et ajouter le mélange suivant:
une petite cuillerée d'althée (fleurs), une petite cuillerée de coquelicot (pétales), une petite cuillerée de serpolet (partie aérienne fleurie), une de lierre terrestre (entier).
Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 20 minutes. Passer et ajouter 4 cuillerées de miel: prendre à la petite cuillère.


La Grippe

La grippe est une affection d'origine virale. qui s'insinue par les amygdales et provoque de la fièvre, de la toux, un rhume, des maux de tête, un manque d'énergie et d'appétit.

Pour soigner la grippe:
faire bouillir une tasse d'eau et mettre une pincée de tilleul (fleurs), 3 clous de girofle, une pincée de serpolet (partie aérienne fleurie), une pincée de réglisse (racines pulvérisées).
Enlever du feu et laisser infuser 5 minutes.

Pour prévenir la grippe:
faire bouillir une tasse d'eau et ajouter le mélange suivant:
2 gousses d'ail, une pincée de romarin (feuilles et branches entieres) 2 pincées de serpolet (partie aérienne fleurie).

Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 3 minutes. Passer et boire une tasse chaque soir.

- Le matin à jeun, à titre préventif et curatif, prendre une petite cuillerée de pollen de fleur dilué dans 2 cuillerées d'eau tiède adoucie au miel.


Laryngite avec catharre 


La laryngite est une inflammation des organes respiratoires où se trouvent les cordes vocales. Les traitements de l'àphonie s'appliquent parfaitement à la laryngite: en effet, la mauve est émolliente et expectorante, c'est-à-dire qu'elle enlève le mucus et calme l'irritation, alors que le serpolet détruit les microbes causant l'inflammation.

Faire des inhalations avec des feuilles d'eucalyptus et des fleurs de lavande.
Rhume

Le rhume est une inflammation d'origine allergique des muqueuses des fosses nasales.
Faire boullllr une tasse d'eau et ajouter le mélange suivant:

2 pincées de serpolet (plante aérienne fleurie), 2 pincées de tilleul (fleurs), 2 pincées de pensée des champs (pétales).
Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 3 minutes.
Passer et boire deux ou trois tasses par jour en dehors des repas. Faire des inhalations avec 30 gouttes d'huile d'eucalyptus.
Rhume des foins

Le rhume des foins est une inflammation d'origine allergique localisée dans les muqueuses des fosses nasales.
Faire bouillir une tasse d'eau et ajouter le mélange suivant:
2 pincées de mauve (fleurs et feuilles), 2 pincées de serpolet (plante en fleurs), 2 pincées de menthe (sommités fleuries).
Enlever du feu, couvrir et laisser infuser 5-7 minutes. Passer et boire 2 ou 3 tasses par jour en dehors des repas.
La menthe atténue l'allergie, la mauve combat l'irritation des muqueuses et le serpolet agit comme un bactéricide antiseptique.
Rhinite

La rhinite est une inflammation virale de la muqueuse nasale provenant souvent d'une sinusite mal soignée.
Faire bouillir une tasse d'eau et ajouter le mélange suivant:
une pincée d'althée (feuilles), une pincée de camomille (fleurs), une pi ncée de sureau (fleurs), une pincée de plantain (partie aenenne fleurie), une pincée de réglisse (racine en poudre).

Enlever du. feu, COuvrir et laisser infuser 5 minutes. Passer et boire trois tasses par jour en dehors des repas, jusqu'à ce que le trouble disparaisse complètement

Sinusite 


La sinusite est une inflammation des muqueuse des sinus frontal et maxillaire normalement remplis d'air. Faire bouillir une tasse d'eau et ajouter le mélange suivant:

2 pincées de mauve (fleurs et feuilles), 2 pincées de serpolet (partie aérienne fleurie).

Enlever du feu, COuvrir et laisser infuser 5 minutes. Passer et boire 2 ou 3 tasses par jour.
Sinusite allergique

Faire un mélange avec les herbes suivantes:

Une pincée de mauve (fleurs et feuilles), une pincée de serpolet (partie aérienne fleurie), une pincée de la¬vande (fleurs), et une pincée de, pétales de rose.

Faire également des inhalations en mettant la tête sous une serviette au-dessus d'un litre d'eau bouillante où l'on a ajouté, une cuillerée de teinture d'eucalyptus.
Toux

Faire bouillir une tasse d'eau et ajouter le mélange suivant:

une pincée d'althée (feuilles), une pincée d'iris (rhizome de trois ans décortiqué et haché), une pincée de réglisse (racine en poudre).

Enlever du feu, Couvrir et laisser in¬fuser 5 minutes. Passer et boire 2 ou 3 tasses par jour, matin, après-midi et soir, avant de ,se coucher. .
Toux avec catharre

Faire bouillir une grande tasse d'eau et ajouter:

2 pincées d'althée (racine), faire bouillir 3 minutes et mettre 2 pin¬cées de mauve (fleurs et feuilles), et deux pincées de thym.

Enlever du feu, Couvrir et laisser in¬fuser 5 minutes. Passer et boire 2 ou 3 tasses chaudes par jour, adoucies. au miel.

Faire des cataplasmes externes avec de la farine de lin (graines).

L'HOMEOPATHIE, LA CELLULOTHERAPIE LA CHIROPRAXIE L'IRIDOLOGIE


Parmi les "médecines différentes", on continue de classer l'homéopathie, la chiropraxie (ou chiropractie, ou encore chlrothèraple), la cellulothérapie, etc. Autant de techniques qui font hausser les épaules aux médecins conventionnels.

Cependant, il faut savoir que la plupart des médecines "différentes" ont été découvertes par de véritables médecins qui, se sont détournés de la médecine "officielle" et ont tenté - et souvent, réussi - de mettre en oeuvre leurs idées originales.

L'acupuncture, a eu du mal à se faire admettre, même après avoir fait ses preuves au cours de plusieurs millénaires. Réserves et critiques féroces sont donc désormais adressées aux autres techniques originales.

Ces médecines pourtant ont un point commun: au delà des recherches à caractère formel, leur raison d'être est une tentative pour découvrir une sorte de "vérité naturelle"; si cette dernière, en effet n'est pas totalement oubliée par la médecine conventionnelle, elle y est largement occultée par des artifices, chimiques ou autres. Dont l'efficacité n'est pas toujours évidente.

L'homéopathie, opposée à l'allopathie pratiquée par la médecine "officielle", se fonde sur la "loi des semblables": on soigne le mal par le mal. Depuis sa mise au point par le médecin allemand Hahnemann dans la première moitié du siècle dernier, elle a soulevé un grand nuage de poussière dans le ciel serein de la médecine. Mais, depuis quelques temps, allopathie et homéopathie semblent vouloir se retrouver: après tout, qu'est-ce que la vaccination, sinon de l'homéopathie? Et les médecins homéopathes, pour leur part, reconnaissent l'importance vitale des interventions chirurgicales qui, en toute logique, sont parfaitement opposées aux principes avoués de l'homéopathie.

Outre l'acupuncture et l'homéopathie, d'autres médecines "différentes" existent. Sans doute sont-elles très souvent vilipendées et combattues sévèrement par la science officiel le. Mais ce n'est pas une raison pour les passer sous silence: qui peut prétendre détenir réellement la vérité.
C'est pourquoi nous citerons et examinerons la cellulothérapie, qui a apporté une contribution certaine à la gérontologie; elle tente, par l'injection de cellules animales, de revitaliser des organismes défaillants.

Et puis, nous jetterons un oeil vigilant sur la chiropraxie et l'iridologie. La première s'intéresse tout particulièrement au traitement des troubles au niveau de la colonne vertébrale. La seconde prétend être en mesure de "lire" les maladies par l'examen des yeux du malade.
De telles pratiques médicales font sourire parfois; mais, les faits sont là pour le prouver, leur application a permis d'obtenir des résultats. Alors, pourquoi les ignorer? Si l'on peut, en les mettant en oeuvre, guérir quelqu'un là où la médecine conventionnelle est impuissante, il serait vraiment dommage de les ignorer.

Principes fondamentaux de l'homéopathie 


Parlons d'abord "doctrine": l'homéopathie, c'est une théorie selon laquelle les troubles présentés par le malade peuvent être traités par des doses infinitésimales de substances qui, sur l'être sain, sur le "non-malade", déclencheraient la maladie, accompagnée par son cortège de symptômes. En somme, la . loi fondamentale de l'homéopathie est la "loi des semblables", ou "loi de la similitude". Pour lutter contre la somnolence, on administre de l'opium, et la fièvre est combattue par des médicaments qui l'activent.

A priori, cela paraît absurde à des gens qui, comme nous, ont appris à lutter contre les maladies en leur "administrant" leur antidote, exactement opposé, selon les lois de la médecine officielle, dite "allopathie".

Et il est bien certain que l'homéopathie ne dispose pas de base scientifique inattaquable. Cependant, les principes fondamentaux sur lesquels elle s'appuie sont présents dans l'allopathie, en particulier dans les principes qui président à la vaccination.

Le fondateur de l'homéopathie, Christian-Friederich-Samuel Hahneman, a écrit, dans son "Exposition de la doctrine médicale homéopathique", des phrases qui résument bien sa pensée: "Le médicament qui, agissant sur des hommes sains, a pu produire des symptômes en grande partie identiques à ceux de la maladie soumise à traitement, possède réellement, s'il est utilisé à doses suffisamment atténuées, la faculté de vaincre radicalement la plupart des symptômes de cette maladie; il est hors de doute que les médicaments guérissent les maladies avec des symptômes semblables à ceux provoqués par les médicaments eux-mêmes».

Dans l'antiquité, on avait découvert que, pour combattre le poison que l'on administrait généreusement à ses ennemis -, il suffisait de s'y habituer en en absorbant des doses d'abord minimes, puis de plus en plus importantes. D'où le mot "mithridatisation", du nom d'un roi qui. .. Mais c'est trop long à expliquer! C'était, avant la lettre, de l'homéopathie. Et cela fonctionnait...

Les origines de l'homéopathie Hippocrate, médecin grec qui vivait au cours du IVème siècle avant Jésus-Christ, est considéré comme le fondateur de la médecine. Il a été, semble-t-il, le premier à découvrir les principes d'analogie et de simili-
tude, bases de l'homéopathie. Pour lui, il était impensable de séparer le malade de l'ensemble du' monde, de son entourage, et de traiter la maladie comme une entité alors que, en fait, elle intéresse l'organisme tout entier.

Au moment où les troubles sont observés, a-t-il établi, on ne doit pas les regarder en eux-même, mais tenir compte, avec grande minutie, de leurs causes, de l'état actuel et passé du malade, de son tempérament, son caractère, sa personnalité. Seul cet examen complet permet d'établir un diagnostic sérieux. Et les réactions du patient aideront à lui administrer les soins les plus appropriés.

En effet, pour Hippocrate, si la maladie est produite, par des "semblables", c'est par des "semblables" que l'on doit lutter contre elle; si elle est causée par des "contraires", ces mêmes "contraires" la soigneront. Mais la médecine "officielle", si elle honore Hippocrate comme son père spirituel, a tendance à ignorer cette fameuse "loi des semblables" qu'il a pourtant clairement établie ...

Après Hippocrate, et si l'on excepte Aristote, en Grèce, et Celso, à Rome, et jusqu'aux temps modernes, l'étude de la. médecine n'engendra guère de génies ni de précurseurs. Cela tenait sans doute à la décadence de la philosophie, à laquelle l'homéopathie était indissolublement liée.
Ainsi, au Moyen Age, la médecine se réfugia dans les couvents, où les moines qui prétendaient la pratiquer s'étaient repliés sur des notions purement théoriques et scolaires et, qui plus est pleines de préjugés.

L'homéopathie moderne 

Il faudra donc attendre Hahneman (1755-1843) pour que naisse l'homépathie moderne. Ce médecin allemand, né à Meissen en Saxe, et mort à Paris, était pourtant méprisé dans son pays natal. A l'origine de
sa théorie des semblables, une expérience qu'il effectua sur lui-même: voulant se rendre compte de l'innocuité ou de l'efficacité du quinquina, il s'en administra, et se rendit compte alors que «le quinquina, qui combat la fièvre, provoque chez le sujet sain les mêmes symptômes que ceux de la fièvre».
Après avoir procédé à d'autres expériences de ce type, notamment avec le mercure, la digitale et la belladone (qui donne les mêmes symptômes que le quinquina), il fut convaincu et en déduisit la loi des similitudes, qu'il énonça en 1789. Mais, raillé et gêné par ses collègues allemands, il préféra continuer ses travaux à Paris où, en peu d'années, il fut reconnu et accepté par le monde scientifique; ce qui tend à montrer que la Révolution française n'était pas seulement politique!
Hahneman s'aperçut rapidement, en administrant ses soins homéopathiques, que le début du traitement était toujours marqué par une sorte de recrudescence de la maladie. Ce qui, il le découvrit assez rapidement, est logique: en effet, les soins homéopathiques consistent à déclencher chez le patient une "maladie artificielle"; en quelque sorte un "contre-feu", qui barrera la route à la maladie réelle; mais, au début du traitement, ces deux maladies coexistent dans l'organisme atteint, d'où cette recrudescence temporaire, qui cesse lorsque la "maladie artificielle" a pris le dessus. Puis disparaît à son tour.

La médecine homéopathique moderne ne se reconnaît aucune limite, et le médecin homéopathe intervient dans tous les domaines: il est en effet au courant des recherches et des techniques de la médecine "officielle", il sait tenir compte de toutes les caractéristiques de son malade (milieu familial, hérédité, maladies passées ou récentes, etc.).

Le médecin homéopathe se doit de connaître dans le détail la pharmacologie des médicaments, afin de les administrer avec discernement: car chaque cas est original, et guéri avec des substances déterminées. L'individualisation est la pierre fondamentale du diagnostic homéopathique et du traitement.

Diffusion de l'homéopathie 

L'homéopathie, tout d'abord appliquée aux adultes, a étendu son champ aux enfants. Elle dispose de nos jours d'une branche spécialisée appelée "pédiatrie homéopathique". En outre, on l'utilise aussi dans les soins vétérinaires. Géographiquement, elle s'est répandue dans le monde entier  Nombre d'universités l'enseignent; les médecins déçus par la froideur de la science traditionnelle ont rejoint ses rangs, car ils la considèrent comme plus complète et plus naturelle. Parmi les pays où elle s'est particulièrement développée, citons au premier rang l'URSS, la Chine, l'Inde, l'Allemagne, la France, la Belgique, l'Autriche, l'Australie, le Canada et les Etats-Unis.

Certains tenants de l'homéopathie affirment que celle-ci remporte plus de succès définitifs que la médecine traditionnelle. Un siècle et demi après la mort de Hahneman, il semblerait donc que soit avérée sa conception des possibilités de guérison. "La plus haute et, aussi, l'unique vocation du médecin est de rétablir la santé des personnes malades, et c'est ce que l'on appelle la guérison» avait-il déclaré.
L'homéopathie n'est pas une science rigide. Elle accepte les différences et ne se prétend pas, non plus, unique détentrice du savoir. De plus, elle ne se reconnaît aucun "mandarin", aucun "gourou". Elle ne prétend que soigner et guérir. Définitivement, si possible. Et, si, comme tout ce qui n'est pas le droit chemin des "officiels", elle a été considérablement attaquée, voire calomniée, le temps lui a donné raison.
Il a été souvent affirmé que le recours à l'homéopathie relevait plus de la mode et du snobisme que d'une véritable conscience médicale. D'autant plus que ceux qui font appel à elle sont, la plupart du temps, des "victimes" de l'impuissance à les soigner montrée par la science officielle. Mais cette affirmation, et ce n'est pas un hasard, émane en général des médecins "traditionnels"
.
Soyons nets: l'homéopathie, encore une fois, a fait ses preuves. Et, à une époque où l'homme ~ après pas mal d'hésitations - se rend sur la Lune, il ne faut pas pour autant la considérer comme un regain de l'irrationnel. Car elle est née d'Hippocrate, tout simplement. Elle veut trouver la réponse, juste et définitive, aux troubles dont souffre l'homme. Surtout dans les cas où l'autre médecine se révèle impuissante. Mais elle manifeste, aussi, une grande humilité. Car elle sait que, malgré son expérience, elle ne trouvera pas toutes les réponses.

En vérité, la médecine est multiple, et ses techniques de plus en plus diversifiées. L'homéopathie n'est que l'une d'entre elles, fondée sur une conception antiq ue sans doute, mais dont les résultats sont là. Elle est complémentalre, et non concurrante, de ses "soeurs" en science. C'est pourquoi il ne faut pasia mépriser mais, au contraire, apprendre à l'utiliser.

Homéopathie et médecine traditionnelle: quelles différences? 

La médecine homéopathique est aussi complexe, voire plus à certains égards, que la médecine traditionnelle.
Principe de base à retenir: l'homéopathe considère le malade comme un tout, alors que le médecin traditionnel ne se penche que sur l'organe touché. De plus, l'homéopathie estime que l'activité des organes se manifeste par des symptômes précis, et ne demande pas d'examens
complexes qui servent de prélude au traitement par la médecine traditionnelle (examens du sang, des selles, de l'urine, etc.).
Le médecin homéopathe se doit de pouvoir, à lui seul, comprendre et analyser les symptômes présentés par son patient. Non seulement il étudie l'organe, ou la fonction, qui sont le siège des troubles, mais il tient compte du reste de l'organisme, dans tous ses détails. Le médecin classique, devant un état grippai, prescrit un médicament antigrippe; le médecin homéopathique, dans les mêmes conditions, cherchera d'abord à découvrir l'origine précise de l'état fébrile c'est-à-dire la nature réelle de la grippe qui frappe le malade; ce n'est qu'à ce stade qu'il prescrira son traitement.

Cette règle est valable dans tous les cas. Mais, si le malade a déjà été soumis à un traitement médical "traditionnel", il est en quelque sorte "empoisonné" par ce traitement, ce qui pose des problèmes au médecin homéopathe, qui éprouve alors quelques difficultés à établir le bon diagnostic. Cas significatif: un malade, pour soigner un mal de dents particulièrement douloureux, accompagné d'abcès et d'une inflammation, aura pris des antibiotiques et des analgésiques. Or, ces médicaments doivent être absorbés en respectant des règles strictes: ainsi, les antibiotiques et certains analgésiques sont nocifs au foie, quand bien même ils semblent résoudre les problèmes causés par le mal de dents. Et alors le malade, qui a absorbé ces médicaments à forte dose, s'y accoutume: le mal, après avoir manifesté une rémission, se développe à nouveau sans que les médicaments, alors, puissent lutter contre lui. Et le médecin homéophate consulté se trouve  un dilemme: il doit à la fois lutter contre les douleurs dentaires, mais aussi contre les médicaments qui prétendaient les combattre ... Dans ces cas, la durée des soins est évidemment plus élevée que si le patient avait directement consulté le médecin homéopathe.

Méthodes de traitement Répétons-le: les deux formes de médecine, traditionnelle et homéopathique, se différencient essentiellement par l'application thérapeutique - c'est-à-dire, la manière d'administrer les soins -, et la recherche des symptômes.

Si toutes deux, par exemple, s'intéressent, dans un cas donné, à l'état de la gorge du patient, à celui de son cou, à son pouls, ce qui doit les aider à découvrir la base du trouble en question, la suite des opérations est différente. En médecine classique, on prescrira des analyses diverses, afin de diagnostiquer ce qui fonctionne 'ou ne fonctionne pas dans l'organisme. En médecine homéopathique, on ne met pas en oeuvre de tels moyens de laboratoire et l'on considère, comme nous l'avons indiqué déjà, que le corps ne se limite pas à l'organe siège des troubles: un homme, ce n'est pas seulement un foie, des glandes, des muscles, des nerfs, de l'urine ou une moelle épinière, mais c'est un ensemble de tout cela, caractérisé, par ,un tempérament, par des cycles alternatifs de bien-être et de malaise; et le foyer de la maladie est producteur de substances qui déclenchent des symptômes tout a fait particuliers.

L'homéothérapeute se fonde sur ces symptômes, et sur tout ce qui les entoure, pour établir un diagnostic. Il n'a pas besoin des analyses chimiques, dans la mesure où il a bien observé son patient. Et, ainsi il est plus rapide que le médecin traditionnel. Son vrai problème est donc de déterminer et de classer, puis d'examiner, ces différents éléments.

Dans les rapports préliminaires avec le malade, les techniques des deux médecines sont les mêmes: le médecin l'interroge, tente d'avoir avec lui u ne excellente collaboration et de reconstituer son cadre de vie, son passé. Bref, un maximum de détails. Mais c'est là que se révèle la théorie de l'individualisation exposée plus haut. Le médecin homéopathe, s'il est confronté à une "petite" maladie; la négligera et ne prescrira pas de traitement: car la guérison, en l'occurence, n'est que question de temps dans la mesure où l'on ne repère pas la présence de germes dangereux.

Dans les maladies plus sérieuses, compliquées et de longue durée, le traitement est forcément plus compliqué, mais fait intervenir les mêmes notions de "globalité". Pour ce qui est des maladies dites "incurables:', un paragraphe leur est spécialement consacré.

Traitement des maladies complexes 

Les maladies complexes sont traitées de deux marîières différentes, selon que l'on s'adresse à un médecin traditionnel ou à un homéopathe. Dans la première hypothèse, le médecin recherche la disparition, la défaite totale de la maladie en cause. Ce but atteint, il est pleinement satisfait. Mais il oublie que cette victoire, qu'il croit totale, risque d'impliquer la naissance d'une autre maladie, liée à la première mais opposée. C'est alors qu'intervient la différence entre le médecin traditionnel et le médecin homéopathe. Ce dernier en effet, après un examen global du malade, envisage les conditions qui ont permis à la maladie de naître et de se développer. Et il lutte contre elle en déclenchant une autre maladie. Il se rend compte en effet que les troubles éprouvés par le malade sont complexes: sans doute sont-ils en partie localisés au seul siège de la maladie, mais ils atteignent aussi l'ensemble de l'organisme. Et c'est de cela, après une observation approfondie, qu'il, tient compte: de l'ensemble des manifestations qui atteignent le corps, et de la manière dont on peut les relier entre elles. L'exemple suivant fera mieux comprendre la différence des deux démarches. En cas d'ulcère de l'estomac, le médecin classique, s'il constate que la maladie est arrivée à un stade avancé, conseillera une opération chirurgicale et, si la situation lui paraît moins grave, il ordonnera un régime: pas de tabac, pas (l'alcool, pas de surmenage nourriture légère, etc. Le médecin  homéopathe, lui, recherchera les causes de l'ulcère, examiner le tube digestif en amont de l'estomac, se demandera quelles sont les causes réelles des troubles et agira sur elles, plutôt que sur l'ulcère lui-même.




Principes d'homéopathie thérapeutique 

Le "grand livre", "l'abécédaire" de l'homéopathie, c'est "La Matière médicale". On y trouve toutes les indications permettant d'établir le diagnostic et les soins attendus par le malade. Chaque type de troubles y est répertorié en fonction des principes que Hahnernan a établis. A commencer par l'individualisation à la fois du patient et de sa maladie. Phosphorique, carbonique, fluorique: ce sont les types ainsi déterminés, qui impliquent des remèdes bien précis. Par exemple, le type "carbonique" demande des soins à base de soufre .ou de ses dérivés, ou encore fondés sur le carbone et le carbonate de calcium; le type "phosphorique" est soigné avec le chlorure de sodium, le phosphore, l'iode, le phosphate de calcium; le "florique" pour sa part s'accommode de l'acide nitrique, du mercure, du nitrate d'argent, du platine, de l'or et du fluor de calcium.

Bien entendu, il s'agit là d'une sorte de schématisation, peu compréhensible au départ. Et d'ailleurs, l'homéopathie est trop complexe pour que l'on entre vraiment dans les détails: les médecins qui la pratiquent ne sont pas eux-mêmes entièrement d'accord entre eux, et appliquent des techniques différentes.

Certains d'entre eux, que nous appellerons "dogmatiques", utilisent des thérapeutiques démodées, tandis que d'autres - les "élastiques" - jumellent homéopathie et médecine officielle. Les premiers accusent les seconds de ne pas trop savoir ce qu'ils veulent, voire ne les reconnaissent pas comme homéopathes; les seconds répliquent exemples à la clé, que l'addition des deux méthodes est parfaitement efficace.

Querelle d'école sans doute, mais aussi signe que l'homéopathie ne s'est peut-être pas encore stabilisée. Et surtout, que la médecine est multiple.

La détermination des soins à apporter au malade tient compte, c'est évident, de son état général de santé; et les réactions qu'il présente à ces soins sont parfois surprenantes. En effet, il semble tout d'abord plus souffrant qu'il ne l'était précédemment, avant que ses troubles ne disparaissent. Encore une fois, cela n'a rien d'absurde: deux maux luttent l'un contre l'autre, et c'est le mal "artificiel" qui finit par gagner. Principe de base, donc: l'individualisation. Un médecin homéopathe qui a soigné telle maladie sur tel patient 'de telle manière et avec succès, fera malgré tout des prescriptions tout à fait différentes pour un autre malade souffrant des mêmes troubles.

Comment établir un diagnostic de grossesse?


DIAGNOSTIC, PRECAUTIONS ET ANOMALIES 

Comment établir un diagnostic de grossesse? En laboratoire, au moyen d'appareils sophistiqués, ou directement par la future mère, grâce à des tests simples et pratiques achetés en pharmacie.

Troubles de la grossesse: ils indiquent que l'organisme doit faire face à une situation nouvelle. Ces signes dits sympathiques ne doivent causer aucune inquiétude. En général, ils disparaissent dans les trois premiers mois de la grossesse.

Nous observerons ces signes et nous étudierons la durée de la grossesse. Durée variable qui peut aller de 250 à 280 jours, à compter du premier jour des dernières règles. Une femme ayant un cycle normal de vingt-huit jours, accouche neuf mois et demi environ après ses dernières règles.

Une grossesse se prolongeant au-delà de ce délai peut indiquer certains troubles hormonaux chez la future mère.

Tous les symptômes de la grossesse ne suffisent pas pour établir un diagnostic sûr. L'obstétricien recherche toujours une confirmation: examen vaginal, palpation du ventre de la future mère. Puis, au fil des mois, il suit le développement de l'enfant. Au cinquième mois, il peut en écouter, au stéthoscope, les battements cardiaques.

L'examen prénuptial s'inscrit dans les précautions à prendre pour une grossesse harmonieuse. Il est primordial de déceler toute contre indication que pourraient éveiller des maladies aussi graves que la cardiopathie, les néphropathies ou le diabète.

Il n'est pas inutile que le futur père se soumette à une visite médicale avant de fonder un foyer. Tout homme soucieux de ses responsabilités comprend l'intérêt que présente l'analyse de son sang: recherche d'une éventuelle incompatibilité en déterminant le facteur rhésus; vérification d'une absence de certaines maladies héréditaires.

Au cours de cette visite on peut établir la part de responsabilité spécifique à chacun, lorsque le couple est frappé de stérilité. On ignore souvent et pourtant c'est prouvé scientifiquement que la stérilité masculine est un tant soit peu plus répandue que la stérilité féminine: de 50 à 54%.

Nous en viendrons ensuite à la surveillance médicale de la femme enceinte. C'est cette surveillance qui aide la future mère à se maintenir en bonne santé; qui lui permet de porter à terme sa grossesse dans la sérénité, afin qu'elle mette au monde un enfant sain. Un examen très complet est indispensable entre le premier et le deuxième mois. Suivent d'autres examens, mensuels ou plus ou moins rapprochés selon l'état de santé. Ces visites sont plus fréquentes pour les femmes enceintes dont les grossesses précédentes ont été entachées de menaces d'avortement, ou se sont révélées extra-utérines. Certaines maladies chroniques demandent également à être suivies de très près durant la grossesse. Les examens se font alors plus précis, plus complets afin de détecter s'il n'y a pas réduction des fonctions du placenta. La méthode la plus efficace consiste à évaluer et à vérifier l'augmentation progressive du taux de certaines hormones contenues dans le sang et sécrétées par. le placenta.

On ne peut pas parler de la grossesse sans évoquer certaines formes cliniques. Parmi ces formes cliniques, nous mentionnerons l'interruption de grossesse, c'est-à-dire l'avortement spontané, ou provoqué avant le 180eme jour - avant la fin du sixième mois - où l'enfant est suffisamment développé pour mener une vie autonome et survivre. L'avortement spontané se produit généralement dans les premiers mois de la grossesse, souvent à la date des règles. Dans l'avortement provoqué, nous établirons un distinguo entre l'avortement thérapeutique, sous contrôle médical, et l'interruption de grossesse.

Nous nous pencherons aussi sur la grossesse gémellaire. Par quelle malice de la nature une femme peut elle donner naissance à deux petits êtres dont l'un est souvent la copie conforme de l'autre. Nous démonterons devant vous le mécanisme qui préside à la formation des vrais jumeaux (jumeaux monozygotes) et des faux (dizygotes).

Enfin, nous examinerons le phénomène de la grossesse extra-utérine et les moyens mis en oeuvre par la médecine moderne pour lui faire pièce.

Nous terminerons avec la grossesse nerveuse, dont les symptômes sont exactement les mêmes que ceux de la grossesse réelle. La fécondation n'est pas intervenue. Et pourtant la femme se croit enceinte et manifeste un désir forcené de donner la vie.

dimanche 16 décembre 2012

Fonctions et caractéristiques du fœtus


 Aspect du foetus 
Nous avons déjà vu qu'à la fin de la douzième semaine, avant que la mère ne sente sa présence active en elle, l'enfant est déjà entièrement constitué. Tous ses organes sont présents, même s'ils ne sont pas complètement formés et encore imparfaits. Malgré ces imperfections, le futur bébé présente déjà certaines caractéristiques qui ne sont pas toujours les mêmes que celles du nouveau-né. Dès la première semaine, le fœtus a un aspect humain.

Le crâne 
Le cerveau se recouvre d'une formation osseuse plate qui deviendra le crâne. Les os ne sont pas complètement soudés d'un côté pour permettre au cerveau de continuer sa croissance et de l'autre, pour conserver, pendant l'accouchement, l'élasticité de toute la voûte crânienne qui se modèlera sur les parois du canal génital (accommodation fœtale). La peau du crâne et celle du corps se revêtent ensuite d'un duvet fœtal. Destiné à disparaître après la naissance, en même temps que les cheveux, ce duvet est déjà l'indice d'une activité des bulbes pileux de la peau du fœtus.

Les glandes 
Près des bulbes pileux de la peau, on trouve des glandes de deux types: les glandes sudoripares destinées à la formation de la sueur qui va enrichir le liquide amniotique où nage le fœtus et les glandes sébacées qui concourent à la formation du sébum. Dès la période prénatale, elles fonctionnent et produisent le sébum, cette substance grasse qui enduit la peau du fœtus et la protège pendant les neuf mois de sa vie intra-utérine. A la naissance, on voit très nettement ce sébum qui recouvre l'épiderme du nouveau-né et lui donne un aspect huileux. Ce type de sécrétion diminue après la naissance; il est remplacé par la sécrétion sébacée normale de l'enfant.

La vue 
Le bulbe de l'œil, protégé par les paupières fermées, continue sa formation. Les paupières ne s'ouvrent que vers le septième ou le huitième mois, lorsque les bulbes sont complètement formés. Contrairement aux autres mammifères qui naissent les yeux fermés et ne les ouvrent que quelques jours plus tard, l'enfant se présente à la naissance les yeux ouverts. Que voit le fœtus? Il ne faut pas se représenter l'utérus comme une cavité lumineuse, pas plus qu'une cavité complètement obscure. Une petite quantité de radiations lumineuses traversent probablement la peau et pénètrent dans le ventre de la mère, lorsque celui-ci est nu et exposé à la lumière. La rétine (organe de l'œil qui capte les images et la lumière) est formée chez le fœtus - tout comme chez l'enfant et l'adulte - de deux prolongements cellulaires sensibles à la lumière: les cônes et les bâtonnets. Les premiers sont des cellules nerveuses qui perçoivent les détails des images présentées dans une lumière intense. Les seconds, au contraire, préfèrent une lumière faible, où les cônes seraient incapables de transmettre une information. On dit que les bâtonnets sont les cellules de la rétine destinées à la vision crépusculaire. Elles fournissent au cerveau des images dont les détails ne sont pas nets mais dont les contours sont très précis. Chez le fœtus, les bâtonnets.sont les cellules de la rétine les plus stimulées. A la naissance et au cours des jours suivants, le nouveau-né perçoit donc la différence entre les zones d'ombre et les zones de lumière mais ne distingue pas les personnes qui se penchent sur lui, pas plus que leurs expressions. C'est également pour cette raison que les nourrissons sont plus attirés par les couleurs que par les formes.

Le goût et l'odorat 
Il n'y a pas grand-chose à dire sur le goût et l'odorat du foetus. Ces deux sens sont très' peu développés et n'évoluent guère au cours de la vie intra-utérine. Durant leur première année, les bébés, s'ils sont en bonne santé, mangent à peu près tout ce qu'on leur présente. Ce n'est que plus tard, lorsque leurs sens s'affinent, qu'ils marquent leur préférence pour certains aliments.

L'ouïe 
L'ouïe fonctionne déjà pendant la vie foetale. Les sons les mieux perçus par le foetus sont les battements du coeur maternel et les pulsations du sang dans les vaisseaux placentaires.
Une expérience passionnante a été tentée. Etant donné que les battements du coeur de la mère cessent brusquement à la naissance pour le nouveau-né, on a pensé qu'il serait profitable à celui-ci de les lui faire entendre au moyen d'une bande enregistrée. On a remarqué alors que ce son tranquillisait l'enfant dans les moments d'agitation ou d'inquiétude. Tout naturellement, on en a déduit qu'il était bon pour l'enfant particulièrement au tout début de sa vie - que sa mère le prenne souvent dans ses bras. L'oreille contre la poitrine maternelle, l'enfant entend les battements du coeur; il retrouve un son connu qui le rassure. D'autres sons provenant de l'extérieur parviennent accidentellement dans la cavité utérine. Il peut s'agir, par exemple d'un bruit imprévu. Ces sons ne peuvent effrayer l'enfant qui bénéficie de la protection de l'utérus et n'a pas encore éprouvé le manque de sécurité ou la peur. N'étant relié à aucune expérience précédente, le bruit est donc dépourvu de toute signification. Nombre de femmes enceintes croient que leurs propres émotions (une surprise, la peur, la colère) se reflètent sur le foetus qui "sent" les réactions maternelles. En réalité, l'émotion déclenche chez l'être humain une décharge d'adrénaline qui provoque une réaction physique, telle que la peur. Par l'intermédiaire du sang, l'adrénaline parvient au placenta et passe dans le foetus. Elle provoque
à celui-ci le même phénomène physique. Ce n'est donc pas l'émotion maternelle que ressent le foetus mais la décharge d'adrénaline.

Réactions diverses 
Bien qu'on ait rarement l'occasion de les provoquer, toutes les sensations normales de l'adulte existent dans le foetus. On a pu démontrer, par exemple, sa sensibilité et ses réactions au froid en introduisant dans l'utérus un instrument destiné à enregistrer les contractions utérines pendant un accouchement provoqué. Pour éviter tout risque d'infection, cet instrument était, entre chaque manipulation, immergé dans une solution antiseptique "froide" L'instrument provoquait, de ce fait, une baisse de température à l'intérieur de l'utérus. A son approche, le foetus réagissait par des mouvements plus vifs, accompagnés d'une accélération de son rythme cardiaque. Pendant la vie intra-utérine, le foetus est donc déjà en mesure de distinguer le chaud du froid. La preuve en est qu'il se défend contre le froid en déployant une activité musculaire plus intense. Son organisme lui permet de produire de la chaleur, grâce à des mécanismes qui lui sont propres. On a remarqué, en effet, que la température de son corps est plus élevée que celle du corps de sa mère: un demi-degré environ.

Le toucher 
Le toucher se développe de bonne heure chez le foetus. A trois mois en fait, vers la fin du deuxième mois - il perçoit n'importe quelle stimulation de sa peau et réagit par des mouvements réflexes automatiques. Le foetus ressent très tôt la douleur. Elle éveille en lui la série habituelle des réflexes automatiques de défense. L'enfant qui vit dans l'utérus maternel n'est donc pas l' être insensible et purement végétatif, comme on le croyait autrefois. En effet, dès que son système nerveux s'amorce, le foetus est doté de ses propres organes sensoriels qu'if est en mesure d'utiliser, même s'ils sont encore imparfaits. L'exemple le plus frappant est celui de la piqûre. Il est parfois nécessaire de procéder à des transfusions de sang au foetus. La technique la plus répandue consiste à piquer, avec une très longue aiguille, la paroi abdominale de la mère, puis la cavité utérine et enfin le foetus. Autrefois, on attendait de sentir la présence du foetus sous l'aiguille pour piquer. Au contact de l'aiguille, le foetus commençait alors à s'agiter et rendait la tâche difficile. On a donc adopté une technique différente qui consiste à prendre le foetus à l'improviste. Après avoir repéré sa position sur un écran radioscopique, on enfonce l'aiguille sans laisser au petit "patient" le temps de s'en rendre compte. Mais malgré la surprise, la douleur de la piqûre reste la même. En retirant l'aiguille, le médecin remarque que sur l'écran le témoin oscille très nettement, en raison des mouvements d'irritation du foetus.

Fonctions des organes 
L'estomac, l'intestin, les reins, les poumons et les glandes endocrines fonctionnent déjà bien avant la nais-
sance. Dans l'utérus maternel, tous les enfants apprennent tôt ou tard à sucer. Ils sucent d'instinct leur pouce et peuvent également déglutir. A partir de la quatorzième semaine de sa vie intra-utérine, le fœtus avale le liquide amniotique et des cellules désagrégées de sa peau. Cette nourriture n'est pas dépourvue de calories et contient en outre de petites quantités de sucres et des protéines. La quantité absorbée augmente au fur et à mesure du développement du fœtus. Pendant les dernières semaines, celui-ci est capable d'avaler jusqu'à quatre litres de liquide amniotique par jour. Du point de vue calorique, cela correspond à quelques cent grammes de lait. Le liquide passe de l'estomac à l'intestin. Une partie est absorbée par le sang fœtal, l'autre demeure dans l'intestin avec la bile sécrétée par le foie et les cellules desquamées de la paroi intestinale. Ces résidus forment le méconium. Premier contenu intestinal, le méconium est généralement expulsé dans les heures qui suivent la naissance. Il peut arriver qu'il le soit pendant le travail, lorsque l'accouchement, long et difficile, provoque une souffrance fœtale.

Dès le quatrième mois, les reins sécrètent de l'urine. L'urine fœtale se mélange ensuite au liquide amniotique dont elle est, en partie, l'origine. Contrairement au nourrisson, le rôle des reins du fœtus n'est pas essentiellement d'éliminer les substances nocives mais de sécréter un liquide (l'une des composantes du liquide amniotique) qui retournera au fœtus.

Les poumons et les glandes sudoripares sécrètent également un liquide qui va s'ajouter au liquide amniotique. Néanmoins, la quantité n'en est pas aussi importante que celle produite par les reins et les villosités choriales.

Cela peut paraître absurde mais les poumons fonctionnent déjà bien avant la naissance. Il est évident que la cavité amniotique ne contient pas d'air mais uniquement du liquide. Et c'est précisément ce liquide qui est inhalé. Le liquide amniotique qui pénètre dans les profondeurs des alvéoles pulmonaires sert apparemment à les irriguer et à les lubrifier en vue de leur activité respiratoire future.
Etant donné que les poumons du fœtus ne contiennent que du liquide, que l'air ne les gonfle pas comme à la naissance, ils apparaissent comme plissés car les alvéoles ne sont pas encore détendues. Si l'on plonge dans l'eau les poumons d'un enfant mort avant sa naissance, ils coulent car ils ne contiennent pas d'air. La même expérience faite avec les poumons d'un enfant mort après une seule inspiration et qui a gardé de l'air dans ses poumons, donne le résultat inverse: les poumons flottent. Cette méthode est parfois utilisée, à des fins médico-légales, pour vérifier si un enfant était déjà mort à sa naissance ou s'il a vécu quelques instants avant de mourir.

Pendant la période embryonnaire, c'est-à-dire les trois premiers mois, les organes génitaux externes des deux sexes sont identiques. Ce n'est qu'à la période dite fœtale qu'apparaissent les premières différences entre organes sexuels masculins et féminins. On peut dire qu'à partir du quatrième mois, le sexe du fœtus est complètement formé. L'organisme du fœtus est capable de produire, de façon autonome, une certaine quantité d'hormones. Les glandes endocrines situées au-dessus de chacun des deux reins (glandes surrénales) constituent une véritable usine à œstrogènes. Par l'intermédiaire du placenta, ces hormones passent du sang fœtal au sang puis aux urines de la mère. Il est assez facile de les reconnaître grâce à des examens de laboratoire.

L'appareil circulatoire du foetus 
L'appareil circulatoire du fœtus est très différent de celui de l'enfant dès sa naissance. Le fœtus se trouvant dans une cavité (poche amniotique) sans air et remplie de liquide, ses poumons n'ont pas la même fonction respiratoire, que ceux du nouveau-né. Les su bstances nutritives et l'oxygène parviennent au fœtus par l'intermédiaire de la circulation du sang maternel. Pour le fœtus, le placenta joue en quelque sorte le rôle des poumons du nourrisson. C'est au travers du placenta que passent les éléments refusés par le métabolisme cellulaire du fœtus.
Le fœtus possède des vaisseaux ombilicaux qui s'atrophient et disparaissent après la naissance. Ils relient le placenta (organe des échanges avec le sang maternel) à l'ombilic du fœtus.
Après s'être enrichi d'oxygène et de substances nutritives en traversant le placenta (où arrive le sang artériel de la mère, riche en oxygène et en substances nutritives) le sang fœtal s'introduit dans la veine ombilicale du cordon. Il pénètre ensuite à l'intérieur du fœtus et passe dans la veine cave inférieure. Dans cette veine, coule le sang venant des parties du fœtus situées loin du cœur. Ce sang a cédé de l'oxygène aux tissus et accumulé les déchets: c'est le sang veineux. Chez le fœtus, le sang artériel provenant du placenta se mélange donc immédiatement au sang veineux, ce qui ne se produit jamais chez l'individu, excepté dans les cas de communications anormales entre veines et artères (anévrismes). Ce mélange de sang veineux et artériel se dirige vers le cœur. Pour ce faire, deux voies s'offrent à lui. Une certaine quarttltépasse de l'oreillette droite-du ventricule droit et s'engage ensuite dans les vaisseaux conduisant aux poumons. Cependant, peu de sang y parvient car les vaisseaux, non oxygénés, ne sont pas détendus. La plus grande partie de ce sang évite le circuit pulmonaire grâce au canal artériel (ou canal de Botal) qui relie les vaisseaux menant aux poumons à ceux qui sortent de la partie gauche du cœur, et conduit le sang vers l'aorte. A la naissance, par suite de l'Inhalation de l'air, les poumons se gonflent; le sang y pénètre au lieu de les éviter comme pendant la période fœtale; alors, le canal de Botal s'atrophie et disparaît.

La seconde voie empruntée par le sang qui arrive dans l'oreillette droite passe directement dans l'oreillette gauche par un orifice appelé trou de Botal, situé dans la paroi. musculaire séparant les deux oreillettes. De l'oreillette gauche, le sang passe dans le ventricule gauche, puis dans l'aorte. Il est donc distribué dans tous les tissus et organes périphériques. Il va ensuite s'oxygéner dans le placenta, grâce aux vaisseaux ombilicaux appelés artères ombilicales, bien que leur contenu soit du sang veineux et non artériel. En résumé, deux facteurs distinguent la circulation du fœtus de celle du nouveau-né: En premier lieu, l'absence de circulation pulmonaire et, en second lieu, l'absence de sang artériel dans tout l'appareil circulatoire, excepté dans la veine ombilicale. Dans l'ensemble, le sang foetal est peu oxygéné. Très riches en hémoglobine, ses globules rougessont en nombre plus élevé que chez l'adulte: de cinq à six millions au millimètre cube. Leur hémoglobine est différente de celle des globules rouges de l'adulte; elle a la faculté de se lier plus facilement à l'oxygène et de le retenir. Après la naissance, l'hémoglobine fœtale disparaît pou r être rem placée par celle de l'adulte.

Le foetus est un être "aquatique" 
Pendant la grossesse, plongé dans un environnement liquide, le fœtus est essentiellement "aquatique". En vertu de certaines lois physiques auxquelles sont soumis les liquides, il ressent moins la pesanteur que s'il vivait dans un environnement aérien. De ce fait, son poids est infiniment moins important. Le liquide amniotique qui le protège des chocs graves, des secousses consécutives aux changements de position de la mère, lui permet de bouger et de nager en permanence. La production continue du liquide est assurée nous l'avons vu plus haut - par les cellules qui tapissent la cavité amniotique et les reins du fœtus.

Le liquide amniotique est continuellement renouvelé, de façon à maintenir sa limpidité et sa pureté. Il ne perd de sa limpidité qu'en cas de souffrance fœtale inquiétante. L'amnioscopie permet d'étudier sa couleur et de surveiller en même temps l'état de santé du fœtus. Des recherches très sophistiquées ont été mises au point dans le but d'étudier l'environnement fœtal.
On va jusqu'à insérer dans la cavité amniotique des instruments qui permettent d'observer et d'enregistrer sur des écrans télévisés le comportement du fœtus. C'est ainsi que l'on a pu se rendre compte que le fœtus n'a rien de maladroit, de gauche, comme pouvaient le laisser supposer les proportions de sa tête, de son tronc et de ses membres, si on les compare à celles d'un enfant. Bien au contraire, c'est un être agile et gracieux.
Grâce au même procédé, on a pu voir que le cordon ombilical qui unit le fœtus au placenta, est rigide et gonflé, à l'instar d'un tube de caoutchouc, en raison de la pression élevée du sang qui y circule. C'est ce gonflement qui empêche le cordon de s'enrouler autour du cou du fœtus pendant la vie intra-utérine. Ce danger est à craindre lorsque l'accouchement se prolonge, que le placenta se" détache, vide le cordon de son sang et le rend flasque.

samedi 15 décembre 2012

Grossesse et obésité


Il est fréquent de voir une grossesse s'accompagner d'obésité. Les causes, plus ou moins graves, peuvent avoir des origines diverses. L'obésité peut être due à un déséquilibre alimentaire dérivant de notions d'hygiène erronées qui incitent la femme enceinte à trop manger pour mieux nourrir l'enfant qu'elle porte. Ce dérèglement peut être lié à une altération de l'équilibre psychique, particulièrement fragile chez la femme enceinte. Ce type d'obésité consécutif à une alimentation trop riche se soigne très bien par un régime approprié.
L'obésité liée à un état prédiabétique est autrement plus sérieuse. Généralement, elle s'aggrave au fil des grossesses successives. On se doit de la considérer, particulièrement lorsqu'elle est associée à la grossesse, comme une véritable maladie entraînant une fatigue du coeur. Or, pendant une grossesse normale, le coeur est déjà soumis à des efforts supplémentaires. L'obésité conjuguée à la grossesse accroît encore ces efforts. Durement mis à contribution, le coeur travaille intensément, il s'épuise et favorise l'hypertrophie du tissu cardiaque. D'où risques de palpitations, infarctus ou insuffisance cardiaque. En outre, une femme enceinte atteinte d'obésité est davantage exposée aux troubles de l'hypertension. Obésité, diabète, hypertension: on associe facilement ces trois affections pour la bonne raison qu'elles ont souvent une origine commune. La plupart du temps, il s'agit d'une intolérance aux hydrates de carbone (sucres, farine, amidon), c'est-à-dire un défaut du métabolisme, l'organisme assimilant mal les hydrates de carbone. Ceux-ci s'accumulent alors de façon anormale et se transforment en graisse ou en cholestérol. Le cholestérol augmentant à un taux anormal, a tendance à se déposer sur les parois des vaisseaux artériels et à les durcir. Ce phénomène est à l'origine de l'hypertension et comporte le risque de se transformer en athérosclérose.

Le diabète ou l'état prédiabétique se répercute souvent sur l'enfant qui naît alors trop gros et rend, de ce fait, l'accouchement particulièrement difficile. Au moment de l'accouchement, il peut aussi se produire une diminution puis un arrêt des contractions utérines (inertie utérine), en raison de l'épuisement des fibres musculaires de l'utérus. L'accouchement par voie naturelle provoque parfois des déchirures ou nécessite une extraction, manuelle ou instrumentale délicate. Très fréquemment, la césarienne s'impose. Rappelons que l'obésité peut conduire à la stérilité. La grossesse survenant, l'obésité en rend difficile le diagnostic et suscite des phénomènes de dysgravidies aux innornbrables répercussions. Toutes conséquences que l'on peut s'épargner par une simple cure d'amaigrissement. Mais attention: une cure d'amaigrissement sous contrôle médical!

Les Grossesses à Risques


La femme enceinte de groupe sanguin Rh négatif 

On sait depuis longtemps que le sang humain peut varier d'un individu à l'autre, que la structure des parois cellulaires de ses globules rouges peut être de qualité différente. On divise les êtres humains en quatre groupes sanguins principaux: A, B, AB et O. Lorsqu'on pratique des transfusions sanguines, on tient compte avant tout des groupes sanguins. La transfusion est effectuée avec le sang d'un donneur du même groupe, pour éviter que l'organisme du receveur ne combatte le sang étranger en produisant des anticorps qui détruiraient les globules rouges du sang reçu. Ce dernier évènement, très grave, peut provoquer la mort du receveur.
Afin de s'épargner de sérieux mécomptes, on procède toujours, avant toute transfusion, à un test préalable, dans le but de vérifier s'il n'y a pas "incompatibilité". Il existe, en outre, des facteurs secondaires de qualité. Le facteur Rh, en particulier, est très important pour la femme désireuse d'avoir un enfant. Précisons que les lettres Rh désignent un singe d'Australie, le rhésus, plus exactement le Macacus Rhesus, dans le sang duquel ce facteur fut remarqué pour la première fois. Les individus possédant le facteur Rh sont dits "Rhésus positif"; ceux qui en sont dépourvus "Rhésus négatif". Les Rh + sont en général plus fréquents que les Rh - (environ 15%).
Dans les chromosomes humains, trois gènes désignés par les lettres, C, D et E déterminent le facteur Rh. Le facteur RH + est dominant: il suffit qu'un seul des trois gènes (D) soit dominant pour que l'individu soit Rh+. Si les trois gènes sont des gènes récessifs (qui ne peuvent imposer le caractère héréditaire qu'ils sont supposés transmettre, par ex. une certaine structure antigénique du globule rouge) l'individu sera RH et les trois gènes récessifs seront désignés par les lettres minuscules c, d et e. Précisons que les individus Rh +, habitués à la présence du facteur Rh dans leur organisme, ne produisent jamais d'anticorps antiRh. Au contraire, les individus Rh -, mis au contact de globules rouges avec facteur Rh (par transfusion sanguine) produisent des anticorps anti-Rh.

Pour faire un diagnostic de grossesse, il existe aujourd'hui des produits d'usage facile, et dont les résultats sont rapidement interprétés. Cela permet, entre autres avantages, d'éviter les frais d'examens de laboratoires. Cela dit, notre photo ne montre pas ce type de tests, mais les examens qui établissent si, oui ou non, Il n'y a pas incompatibilité rhésus.


Lors des transfusions sanguines, on se doit non seulement de contrôler la compatibilité des groupes A, B, AB et 0 mais également celle des groupes Rh. Même si les accidents provenant d'incompatibilité du facteur Rh entre adultes ont une portée moindre que ceux dûs à une incompatibilité ABO, il est néanmoins préférable de les éviter. Les conséquences sont toujours beaucoup
plus graves lorsque le receveur est un fœtus. Cette incompatibilité peut se produire lorsque la mère est rhésus négatif et que l'enfant qu'elle porte en elle est rhésus positif. Cela peut arriver si le père est Rh positif. En effet, lorsqu'au moment de la fécondation, s'effectue la combinaison des gamètes (cellules reproductrices) maternel et paternel, un gène dominant du père peut se transmettre à l'enfant et le rendre porteur du facteur Rh. Pendant la grossesse, entre le sang maternel et le sang fœtal, existe la barrière placentaire traversée par les substances nutritives, les gaz, l'oxygène mais non par les globules rouges. Il n'y a donc aucun échange de globules rouges entre la mère et l'enfant. Néanmoins, cela peut se produire au moment de l'accouchement, lorsque le placenta se détache et qu'une partie du sang fœtal se mélange au sang maternel. La mère Rh - produit alors des anticorps anti-Rh qui atteignent le fœtus et peuvent léser ses globules rouges s'ils sont Rh +. En général,. il est maintenant possible de prévenir les accidents lors d'une première grossesse et d'empêcher qu'ils ne se renouvellent au cours des suivantes. Cependant, un accident se produisant pendant une première grossesse, laisse supposer que le sang de la mère contenait déjà des anticorps anti-Rh provenant d'une transfusion antérieure de sang Rh positif

Présence d'anticorps anti-Rh 
Quels sont les effets des anticorps anti-Rh sur le fœtus? L'intensité des lésions, les symptômes peuvent varier ét n'apparaître parfois que sur le nouveau-né. Cela dépend de la quantité d'anti-Rh produite par la mère et de la durée de leur action sur le fœtus. De ce fait, les symptômes seront moindres lors de la première grossesse et s'aggraveront au cours des suivantes. Les anticorps anti-Rh agissent avant tout sur les globules Rh + du fœtus. Il se produit alors une hémolyse, c'est-à-dire une destruction des globules rouges attaqués, compliquée d'anémie. Le fœtus cherche alors à se défendre en intensifiant sa production de globules rouges. A l'examen, on remarque que le foie est gonflé, congestionné et que ses vaisseaux capillaires sont gorgés de nouveaux globules rouges. D'autre part, les organes destinés à éliminer les globules rouges détruits sont en état d'hyperactivité (la rate est gonflée). Les globules rouges détruits libèrent de l'hémoglobine. La bilirubine, produit de dégradation de l'hémoglobine, dont le taux normal est d'environ 1 mg%, peut atteindre un niveau très élevé et provoquer des troubles nerveux. L'anémie s'aggrave et l'ictère se déclenche. En général, celui-ci apparaît quelques jours après la naissance, à la disparition de la rougeur natale; c'est l'érythème du nouveau-né. Au début, la peau est brillante, orangée ou jaune et peut, en l'espace d'un temps très court, devenir verdâtre. Ce type d'ictère doit toujours être assimilé à une maladie hémolytique dérivant d'une incornpatibilité rhésus entre la mère et l'enfant. Il se manifeste chez le nourrisson par un refus de la tétée, de faibles pleurs, un état de torpeur générale, une respiration superficielle et difficile.
Ces signes sont toujours graves. Même si l'on parvient à éviter l'issue fatale, le pronostic n'en est pas plus favorable. Les séquelles de lésions nerveuses peuvent, en effet, entraîner des déficiences qui se manifesteront au cours du développement psychologique de l'enfant. Ces lésions peuvent être de type moteur (défaut de coordination des mouvements) ou de type sensoriel (surdité).
Il est rare cependant que l'on en arrive à de telles extrêmités. Pris à temps et correctement soigné à l'hôpital, l'ictère guérit assez rapidement.

L'autre symptôme spécifique de la maladie hémolytique du nouveau-né est l'anémie. Elle peut être présente à la naissance ou apparaître quelques jours après; l'ictère disparaissant, est remplacé par une pâleur de la peau et des muqueuses. Si l'on fait un prélèvement du sang on remarque une diminution très nette des globules rouges du nouveau-né. Grâce à l'exsanguino-transfusion, les séquelles de l'ictère grave peuvent être évitées. C'est-à-dire que l'on change complètement le sang du nouveau-né en le remplaçant par un autre sang contenant une quantité normale d'hémoglobine. Pour les ictères légers, on place l'enfant sous des lampes spéciales qui favorisent l'élimination de la bilirubine en excès dans le foie. L'anémie se soigne par de petites transfusions sanguines.

Lors d'une première grossesse, une mère Rh - peut être sensibilisée par son enfant Rh +. Le plus souvent, aucun accident hémolytique n'intervient. En revanche, il risque de survenir au cours d'une nouvelle grossesse et léser gravement l'enfant pendant sa vie intra-utérine. La souffrance du fœtus peut aller jusqu'à provoquer un désordre général de ses organes (anasarque fœtoplacentaire: œdème généralisé) et à la mort intra-utérine. Au moment de l'accouchement qui est souvent prématuré, le fœtus est gonflé, volumineux et stimule des contractions anticipées. L'accouchement est généralement difficile, en raison des dimensions anormales du fœtus. La plupart du temps, l'enfant est mort-né ou meurt quelques minutes plus tard.

Comportement d'une mère Rh négatif 
Pour éviter les risques que nous venons d'analyser, le Rh de toutes les femmes enceintes est noté à l'occasion des visites prénatales. Le père étant Rh + et la mère RH -, la surveillance de la grossesse en est accrue. On s'attache à étudier les antécédents. On procède à un interrogatoire sur le passé de la mère, afin de s'assurer qu'elle n'a pas subi de transfusion de sang Rh + à la suite , et qu'il s'agit d'une première grossesse. Dans ce cas, la femme enceinte ne doit pas courir de risques ni en faire courir à son enfant. A la naissance, si le groupe sanguin de l'enfant est Rh +, on injectera à la mère des globulines particulières, empêchant que les globules rouges fœtaux passés dans son sang pendant l'accouchement, ne stimulent la production maternelle d'anticorps anti-Rh dangereux pour les grossesses ultérieures. Les globules rouges du fœtus sont ainsi
détruits avant d'avoir pu sensibiliser la mère.
S'il ne s'agit pas d'une première grossesse et que les antécédents de la mère sont dangereux, ou simplement suspects pour l'enfant, il convient alors de suivre celui-ci de très près pendant la grossesse.
Il existe différents moyens de vérifier la souffrance foetale. En premier lieu, il s'agit de déterminer la présence d'anticorps anti-Rh dans le sang maternel et de l'évaluer. Un taux élevé n'entraîne pas nécessairement un risque fatal pour le foetus. Néanmoins, l'augmentation de ce taux implique toujours une aggravation de la maladie foetale. On a également recours à l'amniocentèse ou ponction amniotique. Après localisation des organes aux ultra-sons, on prélève une petite quantité de liquide amniotique en piquant la paroi abdominale, jusqu'à ce que l'utérus puis la poche soient atteints. On examine ensuite le prélèvement au spectrophotomètre, pour vérifier la présence de bilirubine dans le liquide.
Il faut reconnaître, la souffrance foetale étant vérifiée au cours de la grossesse, qu'aucun traitement médical ne s'est encore révélé capable d'empêcher la production et de limiter l'action des anticorps maternels. La seule solution consiste à mettre fin à l'influence négative du sang maternel sur l'enfant, en provoquant un accouchement normal prématuré ou en procédant à une opération césarienne.
L'accouchement prématuré ne peut cependant intervenir avant la trente-huitième semaine car il constitue pour le foetus déjà souffrant un facteur d'aggravation de son état de santé. Lorsque l'analyse du liquide amniotique indique que la souffrance foetale a atteint un stade dangereux pour la vie du foetus, on peut tenter de le maintenir en vie et d'améliorer son état. On pratique alors une transfusion de sang Rh négatif dans la cavité intrapéritonéale du foetus. Cette technique qui comporte de sérieux risques, ne peut intervenir que dans des centres très spécialisés, munis de l'équipement approprié.
Lorsqu'il y a incompatibilité Rh, l'allaitement maternel est à déconseiller, pour éviter le passage des anticorps à l'enfant. On recommande l'allaitement artificiel. Dans certains cas, on donne à l'enfant le lait maternel préalablement bouilli, ce qui détruit les anticorps.


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Statistiques pathologiques


Situation actuelle de la pathologie prénatale et périnatale 

La pathologie prénatale désigne tous les phénomènes morbides déterminés par des facteurs héréditaires ou extérieurs agissant sur la mère, l'embryon ou le foetus jusqu'à la 28eme semaine de la grossesse. La pathologie périnatale englobe toutes les situations morbides que peut connaître la femme enceinte ou le fœtus à partir de la 28eme semaine de la grossesse jusqu'au septième jour après la naissance. Quant à la pathologie de la première enfance, elle porte sur les états morbides pouvant toucher l'enfant au cours des trois premières années de sa vie.
Les définitions suivantes, proposées par l'Organisation Mondiale de la Santé, ont été adoptées par de nombreux pays:
Avortement: mort du foetus avant la 28eme semaine de la grossesse.
Mort-né: mort du foetus avant son expulsion ou son extraction complète du corps de sa mère après 28 semaines de grossesse

Coefficient de mortalité infantile 

Le coefficient de mortalité périnatale est le rapport, pour mille, entre la somme des bébés mort-nés, des nourrissons morts dans la première semaine de vie et le nombre total des nouveau-nés.
Le coefficient de mortalité infantile est le rapport, toujours pour mille, entre le nombre des enfants morts dans la première année de vie (mort-nés compris) et le nombre total des nouveau-nés.
Ces deux coefficients sont hautement pris en considération par les responsables du domaine de la santé, car ils dépendent d'un certain nombre de facteurs agissant pendant la phase préconceptionnelle, la grossesse, l'accouchement et la première année de la vie.

Mortalité périnatale 

La mortalité périnatale a beaucoup diminué dans notre pays, grâce aux efforts entrepris pour une meilleure surveillance de la grossesse.

Prévention en matière de pathologie génétique 

Pour l'ensemble de la population, on estime que les maladies d'origine génétique sont d'environ quatre pour cent; les anomalies chromosomiques à la naissance tournent autour de un pour cent. Si l'on considère que les maladies génétiques ont été les dernières à bénéficier des progrès de la médecine, on ne sera pas surpris de lire, dans un rapport de l'OMS datant de 1972:
"Environ trente pour cent des admissions en pédiatrie, en Amérique du Nord, et environ quarante pour cent des nourrissons morts au Royaume-Uni, ont un rapport plus ou moins étroit avec une maladie génétique". L'incidence élevée des maladies génétiques, leur gravité, les problèmes familiaux qu'elles entraînent et leur poids social rendent urgentes les mesures préventives à adopter dans le domaine de la pathologie périnatale et de la première enfance. Ces mesures sont nombreuses et d'ordres différents mais toutes visent deux objectifs: prévention et identification des génotypes anormaux.

Prévention de génotype anormaux 

Prévention à posteriori 
Elle vise à empêcher que ne se reproduise une naissance pathologique chez un même couple. C'est la forme la plus valable de prévention,d'autant plus que l'action préventive repose presque essentiellement sur une demande spontanée de conseils génétiques. Environ 90 pour cent des couples qui se présentent en consultation génétique ont déjà eu un enfant atteint.

Prévention à priori 
C'est l'étape suivante. Elle exige la prise en compte, parmi les membres d'une famille ayant déjà eu un antécédent pathologique, des facteurs de risques. Prévention à posteriori et prévention à priori se complètent. Ensemble, elles constituent les précautions de base minimales pour une population donnée.

Screening ou examen prénuptial 
Actuellement, on est à même d'identifier une soixantaine de maladies d'origine génétique. Théoriquement, l'examen prénuptial devrait permettre de cerner les risques et de réduire le nombre des naissances de sujets atteints. En pratique, les résultats sont infiniment moins satisfaisants. L'examen prénuptial tel qu'il se présente aujourd'hui, est encore insuffisant. Il n'approfondit pas le problème. II serait souhaitable qu'il englobe de façon plus précise et systématique les antécédents génétiques de chaque membre du couple. Ce type, d'examen existe mais il n'est encore pratiqué que chez les populations où une certaine maladie génétique se rencontre dans une proportion particulièrement élevée. La généralisation d'un examen prénuptial réellement préventif permettrait d'identifier les couples qui risquent de mettre au monde un enfant atteint d'une maladie génétique. Le couple serait alors informé des risques encourus qu'il aurait toute liberté d'évaluer. La contraception serait alors là pour prendre le relais. C'est pourquoi il est nécessaire d'étendre le plus possible la création de centres d'information mis à la disposition des couples désirant être conseillés sur les différentes méthodes contraceptives.

Identification de. génotype. anormaux 

Phase préclinique 
L'identification des génotypes anormaux en phase préclinique est actuellement réalisable pour de nombreuses maladies génétiques, grâce à des méthodes de laboratoire assez simples pour être utilisées comme des tests de routine. Il est capital de pouvoir dépister une maladie avant même qu'elle se manifeste, afin d'améliorer l'efficacité des mesures préventives, particulièrement dans les cas où une thérapeutique précoce peut freiner l'évolution de la maladie ou en faciliter le pronostic. Ce type de prévention ne peut être réalisé qu'avec un screening de la population (examen systématique assorti d'une enquête). Ces screenings peuvent s'effectuer à différents niveaux: screening de masse, de groupe, de famille.

Phase clinique 
A la phase clinique, la possibilité d'identifier le plus grand nombre possible de génotypes anormaux dépend essentiellement de deux conditions:

1) la latitude d'examiner tous les individus d'une nation;
2) la familiarité du médecin avec les maladies génétiques, afin de pouvoir les diagnostiquer.

La première n'est pas difficile à réaliser: il suffit d'effectuer des contrôles pédiatriques sur tous les nouveau-nés et tous les enfants de la première enfance. La deuxième condition, si elle est plus difficile à remplir, ne comporte pas d'impossibilité majeure. Elle repose entièrement sur une politique d'information médicale bien menée. Il convient de rappeler que de nombreuses maladies génétiques sont extrêmement rares. Un médecin qui n'est pas directement concerné par la génétique,. peut ne les avoir jamais rencontrées et même en ignorer l’existence  D'où l'utilité d'une information constante des médecins et de tout le personnel appelé à travailler dans le domaine de la prévention, de l'évolution de la génétique.

Registre des risques

 Il est indispensable de mettre en œuvre un système capable d'enregistrer, d'intégrer et d'utiliser les informations reçues afin d'être en mesure de conseiller, de suivre et d'informer de façon complète. La notification d'un cas - certain ou suspect - de maladie génétique rapportée au registre entraînera alors automatiquement la supervision du traitement, l'enregistrement des autres membres de la famille ainsi que les conseils génétiques qu'ils devront suivre.
L'avantage de ce système n'est pas unilatéral; il s'exerce dans les deux sens. En retour, le registre peut lui fournir toutes les informations qui permettront de vérifier la fréquence de certaines conjonctures.


Facteurs de Malformation du Foetus


En langage médical, on appelle malformations congénitales les altérations morphologiques dues à des troubles prénataux du processus de formation. Ces troubles se manifestent parfois par des anomalies physiques pouvant entraîner une invalidité permanente et, dans certains cas, la mort.

Ces anomalies proviennent de la période suivant la conception et peuvent avoir des causes différentes: malformations d'origine génétique ou dues à une agression extérieure, ou encore provoquées par des facteurs inconnus.
Toutes ces malformations représentent environ 14% des enfants morts-nés en général et 7% des morts-nés après la vingt-huitième semaine.

Malformations dues à des causes génétiques 

Ces malformations peuvent être dues à des anomalies morphologiques des chromosomes. On a constaté que plus la mère avance en âge, plus sont grands les risques d'anomalies infantiles. Prenons le cas du mongolisme, ou trisomie 21. Il s'agit d'une anomalie généralisée, associée à une arriération mentale marquée, d'origine génétique. En fait on constate la présence d'un chromosome (rappelons que nous disposons tous de 23 paires, soit 46 chromosomes). Le mongolisme a une fréquence globale d'environ un pour 650 nouveau-nés. Il apparaît dans une proportion de un pour mille, lorsque la mère est âgée de 20 à 40 ans. Cette proportion est de 31,2 pour mille chez les enfants des mères dont l'âge dépasse 45 ans.
Les symptômes du mongolisme sont très caractéristiques. Les traits de l'enfant rappellent la physionomie de la race mongole. Des signes se remarquent de façon significative et frappante: faciès arrondi, sans relief, front bas, nez petit et camus, cheveux clairsemés et secs. L'axe des yeux est oblique, les paupières ne s'ouvrent pas entièrement (les yeux sont petits et bridés). Les lèvres sont épaisses, la langue volumineuse s'échappe parfois de la bouche entrouverte  Les membres supérieurs et les doigts sont plutôt courts. Il arrive que l'on observe des défauts de la peau qui est sèche et craquelée, et des malformations des os.
Le mongolisme peut se compliquer d'un bec-de-lièvre qui est une absence de soudure entre les deux moitiés de la lèvre supérieure quand il ne s'y ajoute pas une division du palais. Au niveau du système nerveux central, les glandes endocrines se distinguent mal, ce qui entraîne un retard considérable dans le développement futur. Certains chercheurs affirment que de nombreux syndromes morbides sont héréditaires, proviennent de l'un des parents, sinon des deux. D'autres excluent le facteur héréditaire et avancent, au contraire, que ces traits mongoloïdes apparaissent souvent chez les derniers nés des familles nombreuses.
Il est vrai que l'on a observé des mongolismes appartenant au groupe des cérébropathies (maladies du cerveau) dues à des précédents familiaux, tels que l'alcoolisme, la tuberculose, une fragilité physique chronique. Les statistiques sont éloquentes: l'un des principaux facteurs d'altération chromosomique demeure néanmoins l'âge avancé de la mère. Il est à souhaiter que les parents en tiennent compte et conçoivent leurs enfants avant que n'interviennent les risques de malformations.
Malformations dues à un facteur extérieur
Nous l'avons étudié plus avant: le placenta n'est pas un filtre absolu. Ainsi, certaines affections de l'organisme du bébé, dans le ventre de sa mère, peuvent être dues à des facteurs pharmaceutiques, mécaniques, nutritifs, hormonaux, toxiques et même à des radiations.

Facteurs pharmaceutiques 

Les théories sur les malformations foetales qui peuvent résulter de l'emploi de certains médicaments pendant la grossesse, sont aussi discutées que contradictoires. Des médecins insistent sur les répercussions qu'ont sur le foetus certains produits pharmaceutiques: par exemple, les substances qui visent à rétablir les forces d'un malade, les médicaments à base d'opiurm; ceux dont l'action est d'atténuer ou de supprimer le tonus musculaire; enfin, ceux qui exercent leurs effets dans le domaine neuropsychiatrique et en particulier pour soigner les psychoses (tranquillisants).

Il ne faut pas oublier que la majeure partie des médicaments absorbés par la mère pendant la grossesse, traverse le placenta, pénètre dans la zone embryonnaire et foetale  et risque de provoquer des conséquences nocives: troubles circulatoires, inflammation de la muqueuse nasale, altérations circulatoires, hémorragies sous-cutanées et cérébrales, etc.

De réelles malformations du foetus ont été étudiées en fonction de l'administration de médicaments pouvant guérir certaines maladies pourtant bénignes telles que l'urticaire, le rhume des foins, la coqueluche, etc. Il est maintenant démontré que les antibiotiques administrés à dose normale ne provoquent pas de malformations foetales. Une exception est faite toutefois pour la streptomycine, dont l'emploi prolongé peut être à l'origine de surdité.

Parmi les médicaments responsables de malformations embryofoetales, la Thalidomide a donné des milliers d'enfants atteints de phocomélie (malformation des membres).
Ce médicament tristement célèbre dans le monde entier, peut également entraîner l'absence de conduit auditif (ou même de l'oreille tout entière), et des malformations d'organes internes. En 1962, lors du "procès de la Thalidomide", un médecin cité à la barre des témoins chiffra à environ 8000 le nombre des enfants de toutes nationalités victimes de la terrible substance (plus tard, ce chiffre fut porté à 15 et même 20000!).

20 000 petits êtres dont certains étaient des enfants-troncs avec, à la place des bras, des moignons palmés 

On à également observé que certains produits pharmaceutiques, prescrits dans le but de freiner le développement d'une tumeur chez une femme enceinte de trois mois, pouvaient avoir des répercussions nocives sur le foetus: retard dans la croissance intra-utérine, malformations du squelette, atrophie des gonades (glandes sexuelles) et autres glandes à sécrétion interne risquant de dériver sur la mort du futur bébé. Nous ne craignons pas de le répéter: que la future mère évite de se laisser influencer par son entourage ou par une publicité tapageuse. Pour sa santé, pour celle de son enfant, elle doit faire confiance à son médecin et ne prendre que les médicaments qu'il lui ordonne. Il n'est pas question de faire porter à tous les produits pharmaceutiques la responsabilité de dégâts comme ceux causés par la Thalidomide et autre talc Morhange, de sinistre mémoire. La pharmacologie a suffisamment prouvé, et continue à prouver combien elle est utile à la santé de tous. Néanmoins, il peut arriver que l'enfant paie très cher, de sa santé et même de sa vie, l'usage abusif et incontrôlé de médicaments absorbés par sa mère, au cours de la grossesse.

Facteurs mécaniques 

Depuis quelques décennies seulement, des chercheurs sont parvenus à attribuer certaines anomalies morphologiques à un manque d'oxygène dans le sang de la mère (anoxie), dû souvent à un arrêt cardiaque ou à un ralentissement de la circulation. Auparavant, on faisait porter à des traumatismes ou à des compressions extérieures la responsabilité de ces malformations. Il est évident que certains facteurs mécaniques  comme la position anormale du foetus  peuvent provoquer une luxation de la hanche ou des altérations de tout le bassin du nouveau-né. La version podalique, manœuvre qui consiste à prendre les pieds du foetus pour l'extraire par le siège, fait également peser un risque sur l'intégrité physique de l'enfant. On attache également de l'importance aux pertes de sang qui se produisent au cours du premier trimestre de la grossesse, car elles traduisent souvent un état anormal de la muqueuse utérine.

Les malformations que l'on rencontre sur les jumeaux pourraient aussi avoir pour origine des phénomènes mécaniques de compression, agissant sur les embryons en développement. Les malformations de l'utérus entraînent rarement des défauts graves de l'embryon. Les anomalies amniotiques sont autrement plus préoccupantes. Des brides, des adhérences peuvent se former. Elles s'interposent ou compriment, constituant ainsi un obstacle mécanique.

Facteurs infectieux 

La médecine moderne se penche tout particulièrement sur les maladies infectieuses, entre autres les maladies virales, en tant que facteurs responsables de malformations.
Contractée par la mère au cours des trois premiers mois de sa grossesse, la rubéole peut avoir de funestes conséquences sur l'enfant. Des malformations risquent d'apparaître dans la région des yeux, avec cataracte et anomalie de l'iris ou de la rétine. Les lésions de l'appareil auditif, des dents, les malformations cardiaques constituent les anomalies les plus fréquentes du développement embryo-foetal. Mais si le fait est plus rare, il arrive néanmoins qu'il se produise des arrêts du développement mental ou des troubles du système nerveux, aussi sérieux que l'épilepsie, caractérisée par des
accès de convulsions avec perte de conscience de l'enfant. D'autres lésions peuvent se localiser pendant la phase infectieuse, même si de nombreux cas de surdité et de mutisme sont dus à des infections générales encore mal connues de nos jours.
De sérieuses malformations peuvent provenir de l'hépatite virale, surtout si la mère en est atteinte dans les premiers mois de sa grossesse. En revanche, l'hépatite virale se déclarant chez la mère à partir du troisième mois, le danger sera plus grand pour sa santé que pour celle du foetus.
Presque toutes les maladies virales courantes (rougeole, grippe, varicelle), sont considérées aujourd'hui comme des causes possibles de malformations foetales, bien qu'il soit difficile, en raison de leur grande fréquence, de déterminer leur réelle importance.
Soulignons également la gravité de maladies infectieuses telles que la syphilis et la toxoplasmose. Le trépomène, micro-organisme agent de la syphilis ne parvient à traverser le filtre placentaire qu'après le deuxième mois de la grossesse. Auparavant, l'étroitesse des vaisseaux placentaires forme parage. Une mère syphilitique dont la grossesse est portée à terme, mettra au monde un enfant atteint de syphilis secondaire, se traduisant par des lésions caractéristiques sur les extrémités des membres (pemphigus palrnoplantaire), par une inflammation des os (pseudo-paralysie "de Parrot), par des phénomènes d'opacification de la cornée et, plus rarement, par l'hépatite avec ictère. Le problème de la syphilis se posait autrefois avec une cruelle fréquence. Actuellement, les solutions existent, grâce à l'efficacité de la thérapeutique.
Voyons maintenant le cas d'une femme enceinte atteinte de poliomyélite. antérieure aiguë. La phase paralysante se manifeste par des douleurs musculaires dans les membres et des spasmes des voies respiratoires. La fem me enceinte touchée par cette infection au cours du, premier trimestre de sa grossesse est malheureusement vouée à l'avortement ou à l'accouchement avant terme avec malformation foetale. Des lésions apparaissent au niveau du cerveau des enfants nés avant terme.
Pour conclure avec les malformations d'origine infectieuse, nous insistons sur la nécessité de la vaccination jennérienne (antivariolique) en dehors de la période de grossesse. Effectuée au cours du premier trimestre, cette vaccination provoque, en effet, dans cinquante pour cent des cas, la mort du foetus.

Facteurs nutritifs 


De nombreuses enquêtes menées par des chercheurs sur les malformations dues à des causes nutritives ont fait apparaître une augmentation des avortements, de la prématurité foetale et de la mortalité infantile chez les femmes ayant suivi un régime hypocalorique pendant leur grossesse. Ce régime, qui présentait l'avantage de leur faire perdre du poids, avait également provoqué chez elles une carence en vitamines. Or, les vitamines sont indispensables au maintien de l'équilibre physiologique de l'organisme. Des recherches effectuées en laboratoire sur des rates et des lapines ont démontré qu'une carence en vitamine A ou B12 entraîne des malformations extrêmement graves sur les embryons de ces animaux. Aussi, insistons-nous auprès des femmes enceintes afin qu'elles n'entreprennent aucun régime amaigrissant qui ne soit surveillé par un médecin.

Facteurs hormonaux 

Des statistiques récentes ont confirmé que la grossesse de la femme diabétique impose une surveillance constante. Des enquêtes effectuées à propos de l'accouchement de mères diabétiques ont accusé chez les nouveau-nés, une fréquence exceptionnelle de malformations des os et des membres, ainsi qu'un développement anormal du squelette (hyperthophie). Les nourrissons présentent souvent des oedèmes a niveau de l'épithélium, des altérati ;  du sang, des malformations cardiaques compliquées de crises d’étouffement  Ces affections peuvent également être attribuées à un apport insuffisant d'oxygène à l'embryon. Le sang maternel transmet à l'embryon, puis au fœtus, les principes hormonaux. Il est donc évident
qu'une mère hypothyroïdienne court les plus grands risques de mettre au monde un enfant atteint d'insuffisance mentale. La quantité d'hormones thyroïdiennes produites par le jeune organisme est trop faible et cette insuffisance hormonale compromet le développement du système nerveux central.

Facteurs toxiques 

Lorsqu'une femme enceinte est victime d'une intoxication aiguë, les conséquences se répercutent toujours sur l'enfant. Les poisons inorganiques sont très facilement absorbés par le placenta et entraînent la mort embryo-fœtale ou le développement incomplet des membres. Ainsi, on a recueilli nombre de confirmations attestant la responsabilité de la nicotine et de l'alcool dans certains risques de malformations. Il est vrai que tous les médecins ne partagent pas ce point de vue. Néanmoins, nous devons préciser, par souci d'information, que de nombreux nourrissons, nés prématurément ou de faible poids, ont été mis au monde par des mères fumeuses. Il faut rappeler en outre qu'une intoxication chronique et aiguë (opium, morphine, cocaïne, LSD) expérimentée sur des animaux, entraîne des troubles très graves pouvant être associés à des altérations chromosomiques.
Radiations Ionisantes
Des malformations congénitales très graves peuvent être consécutives à une irradiation de rayons X, de neutrons et de protons émanant de radio-isotopes. Toute forme de radiation à haute énergie provoque sur les cellules germinales des femmes enceintes des mutations chromosomiques ou génétiques qui, selon la loi de l'hérédité, seront transmises à l'embryon, causant un risque de tumeur et une augmentation des cellules atypiques.
Des expériences faites sur des mammifères ont montré que l'irradiation de l'utérus gros implique presque toujours l'interruption de la grossesse, avec résorption de l'embryon. Les radiations ionisantes. s'attaquent surtout aux cellules, tissus qui se multiplient rapidement. Les altérations les plus graves se rencontrent lorsqu'une dose massive de radiations touche un embryon plutôt qu'un fœtus. Cela s'explique aisément: chez I~ fœtus, l'organogénèse est terminée et les processus de développement moins spectaculaires. De toute façon et ainsi que le prouve le grand nombre d'enfants sains mis au monde par des femmes ayant subi, pendant leur grossesse, des radiothérapies extra génitales ou des examens radiologiques prolongés, le seuil de résistance du tissu nerveux du fœtus est rarement dépassé. Le danger est proportionnel à la dose de radiation et à la distance qui sépare l'utérus de la zone touchée.
Il ne faut pas en déduire pour autant que tout examen radiologique est dangereux, s'il est pratiqué au cours de la grossesse. Certains radiodiagnostics qui ne sont peut-être effectués qu'une fois pendant cette période, sont néanmoins nécessaires. En général très brefs et entourés de la surveillance la plus stricte, ils ne sauraient être une source d'inquiétude pour la femme enceinte.

Conclusions 

Le problème de la prophylaxie des mutations est devenu d'une actualité brûlante. En effet, jamais dans toute l'histoire de l'humanité, le patrimoine héréditaire n'a été autant menacé qu'aujourd'hui.
Deux facteurs principaux contribuent actuellement à l'augmentation du nombre des gènes nuisibles au genre' humain: d'une part l'accroissement des mutations dues à une radio-activité grandissante et, d'autre part, la diminution de la sélection naturelle consécutive aux progrès de la médecine et qui rend encore plus crucial le problème de l'irradiation humaine.
Des recherches effectuées dans quarante cliniques européennes, situées entre la Finlande et la Méditeranée  on établi que les malformations foetales augmentent progressivement du sud au nord. Cette augmentation est attribuée à l'hélium, plus au moins important selon les latitudes. à l'intensité des radiations solaires (trop longue exposition au soleil au cours du premier trimestre de la grossesse, et surtout à l'intervention de mutagènes physiques, résultats de cette enquête démontrent les graves risques qu’entraînerait sur les générations futures  une irradiation excessive et incontrôlée. Le corps médical en a pleinement conscience. Pendant la grossesse, un praticien ne fait procéder qu'aux examens radiologiques indispensables. La technique moderne lui donne les moyens de rester le plus possible en-deçà de la "dose gonade": amplificateur de brillance en radioscopie, pellicules rapides en radiologie, radiations dures avec filtrations efficaces, etc. Cette prudence est de rigueur. Sans elle, ce serait la porte ouverte aux malformations fœtales consécutives à l'irradiation de l'œuf dans la première phase de son développement. Mais plus grave encore serait le danger que courrait le genre humain par l'irradiation des gonades (glandes sexuelles). Une prophylaxie bien conçue contre les malformations doit, en premier lieu, s'attacher à éliminer tous les facteurs préconceptionnels, héréditaires ou acquis. Cette élimination est rendue possible par un sévère contrôle effectué avec l'aide des centres de consultation prénuptiale ou obstétrique.
On peut conclure qu'il y a deux objectifs à suivre dans le domaine des malformations humaines:
1) Une mise en oeuvre de protection avant la conception et pendant la grossesse. Généralisation d'examens complémentaires (échographie. amniocenthèse, etc.) pratiqués en cas de soupçon de malformation.
2) Une recherche minutieuse des facteurs endogènes (de l'organisme même) et exogènes (extérieurs à l'organisme) de la malformation examinée, grâce à une enquête anamnestique (interrogatoire, par un médecin, de la personne même et de sa famille). Ces renseignements permettront de tirer des conclusions qui viendront appuyer les connaissances dérivées des expériences biologiques.

vendredi 14 décembre 2012

La Grossesse


C'est à sa connaissance, à sa parfaite maîtrise de ses outils que l'on reconnaît le bon ouvrier. Tel cet ouvrier, la femme enceinte construit un, être nouveau, avec son organisme.

Ses outils, ce sont ses organes génitaux. Il est très important pour la future mère de les connaître, de savoir comment ils fonctionnent, par quel mécanisme ils vont lui permettre de donner la vie à son bébé. Au cours de la description qui suit, elle se familiarisera avec le fonctionnement de ses organes génitaux: col, segment inférieur, innervation et vaisseaux de l'utérus, ce canal de l'accouchement. Dans ces organes se développent des structures d'une importance primordiale. Ce sont ces structures qui bien différenciées et bien coordonnées à la fois, s'allient pour donner naissance à une merveille: un petit enfant.

L'embryon, qui deviendra un bébé est environné d'une quantité d'annexes: la membrane ovulaire et le liquide amniotique qui pourvoient à sa protection et à sa nutrition; le placenta; par l'intermédiaire duquel la femme nourrit pendant neuf mois le foetus. Ce rôle capital du placenta, masse spongieuse de diamètre et d'épaisseur variables, reliée au fœtus par le cordon ombilical. qui transmet les substances nécessaires au développement de l'enfant, mérite d'être souligné.

Durant la période de grossesse, l'embryon puis le fœtus peut être victime de malformations: malformations congénitales ou accidentelles, dues à des facteurs pharmaceutiques, mécaniques, infectieux, hormonaux, toxiques ou autres. Ces anomalies risquent de se révéler à n'importe quel moment de la vie intra-utérine.

Elles sont le plus souvent causées par des altérations chromosomiques qui entraînent des malformations ou des maladies. Une grossesse n'a rien de dramatique, bien au contraire; mais il est utile à la femme enceinte de savoir que certains risques existent, ne serait-ce que pour qu'elle prenne des précautions pour les éviter. Les progrès de la médecine moderne ont considérablement fait régresser la mortalité infantile. De nos jours, elle est pourtant encore de dix à vingt pour mille dans la plupart des pays industrialisés. Ces pourcentages sont couramment dix fois plus élevés dans les pays en voie de développement.

D'autres problèmes peuvent être causés par l'incompatibilité des groupes sanguins, ainsi que par celle des facteurs rhésus, négatif ou positif. Ces incompatibilités risquent d'avoir des conséquences néfastes sur l'embryon, car elles engendrent des anticorps anti-Rh. Ce qui nous amène tout naturellement à étudier ce qu'est un groupe sanguin, les implications qu'il peut avoir sur le fœtus et les risques encourus par ce dernier si l'on ne se prémunit pas en ce domaine.

L'obésité de la mère et ses conséquences seront également étudiées: la médecine apporte toujours des réponses constructives. Nous observerons ce qui fait la différence entre un nouveau-né et un fœtus, ce petit être qui, à l'instar d'un poisson, vit en milieu aquatique. Nous décrirons les caractéristiques et les fonctions du fœtus, celles de ses organes internes et de son appareil circulatoire. Sa vie aussi, et son activité au sein de l'utérus maternel: saviez-vous, par exemple qu'un fœtus ne manifeste ni goût ni odorat? Ces sens se développeront après la naissance et l'enfant saura alors marquer ses préférences.

Il est tout à fait passionnant d'étudier le fœtus dans son milieu naturel. le liquide amniotique. Plongé dans ce liquide, privé d'air, armé de poumons qui ne fonctionnent pas de la même manière que ceux d'un bébé, le fœtus astronaute, ne ressent pas la pesanteur!