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dimanche 23 décembre 2012

ANÉMIE



 L'ennemi nutritionnel numéro un

   Même si vous menez une vie heureuse, l'anémie peut vous empêcher d'en profiter pleinement. Vous vous sentez la plupart du temps fatigué(e) et sans énergie. Vous êtes irritable et avez du mal à vous concentrer. Dès que vous faites un effort, vous vous essoufflez. Vous avez des engourdissements, des fourmillements ou bien froid aux mains et aux pieds. La nourriture vous tente peu et vous semblez particulièrement sujette aux infections.

Après avoir éprouvé ces symptômes pendant quelques semaines, vous vous rendez chez votre médecin. A voir votre pâleur, l'infirmière qui vous reçoit soupçonne déjà une anémie. Le médecin a la même impression et vous prescrit des examens de sang pour déterminer votre taux d'hémoglobine (la protéine transportant le fer dans le sang) et votre hématocrite, ces deux facteurs influencent énormément votre état de santé.

Les résultats des examens confirment la suspicion de votre médecin.

Vous êtes anérniéte. Il faut maintenant savoir pourquoi.

   L'anémie a diverses causes, d'ordre nutritionnel ou autre. Beaucoup de vitamines et de sels minéraux contribuent à la fabrication du sang et au maintien de son bon équilibre. En théorie, une carence en l'un de ces composés peut être responsable de votre anémie. Mais en pratique, la plupart des anémies d'origine nutritionnelle sont dues à un manque de fer, de vitamine B12 ou d'acide folique.

   Certaines carences proviennent simplement de l'insuffisance de l'un ou de plusieurs de ces nutriments dans l'alimentation habituelle. Dans d'autres cas, l'apport alimentaire est suffisant, mais une affection sous-jacente empêche l'organisme d'assimiler ou de conserver ces nutriments. Dans les paragraphes suivants, nous verrons quels facteurs diététiques et non diététiques influent sur vos réserves de fer, de vitamine B12 et d'acide folique. Commençons par le fer.

L'anémie par carence en fer  la plus répandue dans le monde


   Contrairement à de nombreuses autres maladies courantes, l'anémie par carence en fer touche davantage les sujets jeunes que les personnes âgées. Elle frappe surtout les bébés, les enfants, les adolescentes et, bien sur, les femmes enceintes. Elle n'épargne aucune partie du monde et s'observe dans les pays riches et pauvres. Néanmoins, le problème est plus grave dans les pays en voie de développement, ce qui n'est guère surprenant.

Dans certaines régions sous-développées, plus de la moitié des enfants et des femmes en âge de procréer sont atteints d'anémie.

    Heureusement le risque d'anémie diminue chez les femmes à la ménopause, car les pertes de fer dues aux saignements menstruels s'interrompent. Après la ménopause, l'anémie peut être le signe révélateur d'une maladie plus grave entrainant une déperdition sanguine anormale. Dans ce cas, comme pour l'anémie masculine, le premier objectif du médecin et d'éliminer la présence d'une maladie sous-jacente.
Les conséquences de l'anémie

    Le mot anémie fait aussitôt penser à fatigue et manque d'énergie. Or, bien que la fatigue soit un symptôme typique de l'anémie, c'est loin d'être le seul. Souvent, une personne anémiée est aussi déprimée et irritable. Mais, direz-vous, qui ne le serait pas après des semaines de fatigue incessante?
    
    En fait, l'explication n'est pas si simple. La fatigue n'est pas la seule responsable de cette humeur maussade. Selon des recherches récentes, le fer semble avoir une influence sur l'humeur. Dans un article 'édifiant publié dans le British Medical Journal, le Dr D.P. Addy cite six études ayant montré que, chez des enfants ayant une carence ferrique, un apport complémentaire de fer améliorait l'humeur et la capacité d'apprentissage. Le Dr Addy, pédiatre à Birmingham, en Angleterre, pense que le fer agit directement sur le cerveau. "Pour certains enfants", conclut-il, "le fer est vraiment la clef du bonheur."
   

Faut-il craindre l'anémie?

    On sait depuis des années que l'anémie touche surtout les jeunes enfants et les femmes non ménopausées. Cependant, on a découvert plus récemment que les athlètes étaient particulièrement exposés au risque d'anémie. En 1982, par exemple, D.B. Clement et R.e. Asmundson ont signalé que parmi les coureurs de fond, près des trois quarts des femmes et le quart des hommes risquaient de présenter une anémie.
   
    Même s'il est difficile d'imaginer que des coureurs plein d'énergie puissent s'anémier, des recherches ultérieures l'ont confirmé. L'exemple qui a le plus touché l'opinion publique est sans doute la carence en fer décelée chez le grand marathonien Alberto Salazar. Cette carence a évidemment réduit ses capacités physiques.


   Vous vous demandez peut-être d’où provient cette carence? Personne ne peut dire avec certitude pourquoi la pratique sportive intensive augmente le risque d'anémie. Nous croyons, cependant, que chez les personnes saines et actives, les carences en fer sont essentiellement dues à une déperdition excessive de fer. Et comment un athlète peut-il perdre beaucoup de fer? La réponse est évidente : par l'importante quantité de sueur produite durant l'effort.

Les facteurs contribuant à l'anémie

   Pour la plupart d'entre nous, bien sûr, un déficit en fer est rarement dû à une transpiration abondante. Pour en trouver l'origine, il faut plutôt s'orienter vers une mauvaise alimentation ou une affection médicale pouvant compromettre l'assimilation du fer. Les causes les plus courantes des carences en fer sont les suivantes :
   • Une résorption insuffisante du fer due à une malabsorption (défaut de la résorption intestinale), un~ opération de l'estomac ou une diarrhée chronique.
   • Des pertes de sang excessives dues à un ulcère, des règles abondantes, un cancer ou une autre sorte d'hémorragie interne.
    • La grossesse, en particulier pendant les derniers mois, lorsque le bébé demande davantage de fer de la part de sa mère.
   Dans certains cas, une maladie rare du métabolisme ou une intervention médicale quelconque peut contribuer à provoquer une carence en fer.

La prévention par le dosage de la ferritine
   Grâce aux progrès accomplis dans le domaine des examens biologiques, il est maintenant possible de détecter une carence en fer avant l'apparition de l'anémie. Cette détection précoce est une avancée importante, car elle permet de déceler des troubles nutritionnels avant qu'ils ne deviennent graves. Bien que "carence en fer" ait longtemps été considérée comme synonyme d'anémie, le nouvel examen permet maintenant de
les distinguer.

La carence en fer précède le stade où le taux d'hémoglobine et l'hématocrite indiquent la présence d'une anémie. Pendant ce stade pré anémique, les réserves de fer de l'organisme sont insuffisantes, mais pas encore au point de provoquer des signes d'anémie. Le dosage sanguin de la ferritine permet de savoir si une personne dispose d'un stock de fer suffisant.


   L'anémie par carence en fer se développe quand les réserves de fer de l'organisme sont épuisées. Les signes de marque de l'anémie sont un faible taux d'hémoglobine et un hématocrite trop bas.

    Si le dosage de la ferritine révèle chez vous un faible taux, c'est évidemment un signe d'alerte de troubles imminents. Cela doit vous inciter à corriger le problème pour éviter d'arriver au stade de l'anémie.

    C'est là le bon côté de la carence en fer. Elle ne mène pas inévitablement à l'anémie. Mais ce trouble moins grave est en revanche beaucoup plus courant que l'anémie. À l'institut de recherche de Paris où ils travaillent, le Dr P. Galan et ses collègues ont examiné 500 femmes en âge de procréer et ont constaté que seules 6 d'entre elles présentaient une anémie, alors que 77 avaient une carence en fer d'après le résultat du dosage de la ferritine.

L'absorption intestinale du fer

    Le Dr Galan et ses collègues ont découvert un autre fait surprenant en étudiant l'effet de l'apport alimentaire en fer sur les résultats des examens sanguins chez ces femmes. En résumé, ils ont constaté l'absence de lien entre l'apport et l'état nutritionnel; autrement dit, en connaissant la quantité totale de fer ingérée, on ne peut pas prédire le risque de carence en fer.
   
    Ces observations n'innocentent pas pour autant l'alimentation. En effet, ces chercheurs ont démontré que les facteurs affectant l'absorption du fer étaient plus importants que la quantité totale consommée. En d'autres termes les facteurs favorisant l'absorption du fer (les amis du fer) et les facteurs nuisant à l'absorption du fer (les ennemis du fer) sont plus importants que la quantité de fer ingérée. Voyons quels sont ces amis et ces ennemis.

Les facteurs favorisant l'absorption du fer

    Parmi les facteurs alimentaires les plus bénéfiques, l'un est d'origine végétale et l'autre de source animale. Par conséquent, que l'on soit végétarien ou non, on peut améliorer efficacement sa capacité d'absorber du fer.

    Dans le monde végétal, le meilleur ami du fer est la vitamine C. Dans leur fameux article sur l'absorption du fer, le Dr Elaine Monsen et ses-collègues précisent que le fer contenu dans un repas est bien absorbé si le repas comporte aussi 75 milligrammes de vitamine C. (Voir "La solution vitamine C" pour savoir quels aliments apportent au moins 75 mg de vitamine C)

   Sinon, ajoutent le Dr Elaine Monsen et ses collègues, il suffit d'une quantité modérée (plus de 85 g) de viande, de poulet ou de poisson dans un repas pour faciliter grandement la résorption du fer. Le fer contenu dans la viande est fixé sur un composant spécial (l'hème). Le fer lié à l'hème a non seulement l'avantage d'être bien absorbé, mais il vous aide aussi à mieux absorber le fer contenu dans les autres aliments. Seule la viande contient du fer sous cette forme liée. Vous avez également la possibilité d'inclure dans vos repas une petite quantité de vitamine C (de 25 à 75 milligrammes) et une très petite quantité de viande (de 30 à 85 g).

   Un troisième facteur semble favoriser l'absorption du fer, mais les nutritionnistes préfèrent réserver leur jugement jusqu'à de plus amples informations. Il s'agit de l'acidité. Certaines substances acides présentes dans les agrumes, la choucroute, la bière et d'autres aliments pourraient augmenter l'absorption du fer en le convertissant sous une forme plus facile à absorber pour l'organisme.

En outre, comme vous le verrez dans le paragraphe suivant, la neutralisation des facteurs nuisant à l'absorption du fer ne doit pas être négligée.
 

Les facteurs nuisant à l'absorption du fer

     Si vous vous souciez des facteurs susceptibles de réduire l'absorption du fer, vous serez sans doute intéressé par les travaux de l'International Center for Control of Nutritional Anemia (le Centre International de Lutte contre l'Anémie Nutritionnelle), un organisme affilié au Centre médical de l'Université du Kansas. Des médecins et des scientifiques de ce centre ont conjugué leurs efforts pour découvrir les facteurs aptes à inhiber l'absorption du fer. Voici quelques uns de leurs résultats clés.

    • Le thé inhibe considérablement l'absorption du fer dans un repas composé d'un hamburger. L'ingestion d'une tasse de thé avec un tel repas réduit l'absorption du fer de près des deux tiers.
    • Le plus grand rival du thé, le café, diminue aussi l'absorption du fer lorsqu'il accompagne un repas, mais dans une moindre proportion. Une tasse de café servie avec un hamburger réduit la quantité de fer absorbée de 40 pour cent. Si le café est consommé au moins une heure avant le repas, il n'inhibe pas l'absorption du fer, mais s'il est pris dans l'heure suivant le repas, il réduit autant l'absorption que pendant le repas.
    • La farine de soja contient à la fois des éléments favorisants et inhibiteurs. Son influence positive sur l'absorption du fer compense son effet négatif, mais pas entièrement.
    • Des substances présentes dans cinq légumineuses (fèves de soja, haricots noirs, lentilles, pois cassés et haricots mungo) nuisent à l'absorption de la majorité du fer qu'elles contiennent. Selon les nutritionnistes, nous absorbons en moyenne 10 pour cent du fer que nous avalons, mais avec ces légumineuses, le coefficient d'absorption se réduit à 1 ou 2 pour cent.
    • Les produits laitiers et le jaune d'œuf semblent réduire l'absorption du fer libre (non lié à l'hème). On trouve bien sûr du fer libre dans tous les aliments contenant du fer, tandis que le fer lié à l'hème n'est présent que dans la viande.


    Par ailleurs, les nutritionnistes pensent depuis longtemps que les oxalates présents dans certains aliments (surtout dans les épinards) réduisent l'absorption du fer. Bien que le fer contenu dans ces aliments soit mal absorbé, l'absorption du fer des autres aliments consommés en même temps parait être épargnée.

    Dernière question, et pas des moindres, celle des céréales entières comme le blé complet ou le riz brun. Les nutritionnistes ont souligné que les fibres et les phytates contenus dans ces céréales pouvaient réduire l'absorption du fer. Nous n'en doutons pas, mais en même temps, un nombre impressionnant d'études ont montré qu'une alimentation riche en son et en autres fibres n'entraînait pas de carence en fer. "Il est possible d'obtenir suffisamment de fer avec des régimes alimentaires mixtes riches en son de blé", affirme Eugene R. Morris, un éminent spécialiste de la diététique du fer au US. Department of Agriculture (le Ministère de l'Agriculture des États-Unis, ou USDA). Si vous consommez beaucoup de son, nous vous suggérons de prendre des mélanges d'éléments minéraux, juste par précaution,

    Il peut vous paraitre assez difficile ou désagréable d'éviter les aliments nuisant à l'absorption du fer, De plus, nous sommes nombreux à pouvoir consommer ces aliments sans épuiser nos réserves en fer. Alors, que devez-vous faire ?
   
    Si vous savez que votre alimentation actuelle vous a sure une bonne nutrition en fer, vous n'avez pas grand-chose à gagner en vous préoccupant de ces interactions alimentaires.
  
   En revanche, si vous manquez de fer, faites votre possible pour appliquer ces informations diététiques à votre alimentation. Si vous aimez le thé ou le café, par exemple, tâchez de ne pas en boire dans l'heure précédant la prise d'un repas ou d'un complément en fer. Si vous êtes végétarien, n'utilisez pas les légumineuses comme source de fer. Avant toute chose, essayez de tempérer les influences négatives en incluant au moins un ami du fer dans votre alimentation ou vos compléments diététiques.

La solution des compléments

   S'il vous est impossible de prévenir une carence en fer par une alimentation adéquate, les compléments médicamenteux constituent une bonne alternative. Et si vous présentez déjà une anémie par carence en fer, un complément en fer est généralement le seul traitement possible, car même si elle contient énormément d'aliments riches en fer, l'alimentation ne suffit pas à reconstituer les réserves et à combler les besoins immédiats en fer. De plus, vous souhaitez sans doute vous remettre sur pied le plus vite possible, or seul un complément en fer le permet.

   Les compléments médicamenteux sont donc une solution efficace, simple et peu couteuse. Seulement, ils ont parfois des effets secondaires. Aux fortes doses utilisées pour traiter l'anémie, les préparations de fer peuvent causer des nausées et des troubles digestifs. Si c'est votre cas, prenez votre médicament pendant les repas ou voyez avec votre médecin s'il y a lieu de réduire les doses.

   Les préparations de fer peuvent aussi entrainer une constipation. Là aussi, le risque d'effet secondaire augmente avec la dose. Nous vous recommandons de consommer du son ou d'autres aliments riches en fibres. Si vous craignez que les fibres interfèrent avec l'absorption du fer, parlez-en à votre médecin. De simples examens de sang permettront de déterminer si votre taux de fer augmente, diminue ou demeure stable lorsque vous ajoutez des fibres à votre régime alimentaire. Selon toute vraisemblance, la dose de fer apportée par le traitement compensera largement la baisse d'absorption du fer induite par les fibres.

Les autres formes d'anémie

   Les anémies par carence nutritionnelle sont le plus souvent dues à un apport insuffisant en fer, mais il y a beaucoup d'autres causes. Les vitamines, et en particulier deux vitamines du groupe B, la vitamine B12 et l'acide folique, sont aussi nécessaires pour prévenir l'anémie.

   Au microscope, le sang carencé en vitamine B12 et en acide folique a un aspect très différent du sang déficient en fer. En cas de carence en fer, les globules rouges sont anormalement petits. En cas d'insuffisance en vitamine B12 et en acide folique, les globules sont trop gros et d’une forme irrégulière. En termes techniques, il s'agit d'une anémie mégaloblastique carentielle. Cette anémie se traduit par différents symptômes, notamment une fatigue, une inflammation de la langue, une pâleur, une perte de poids, des fourmillements, des douleurs dorsales, des troubles digestifs, une irritabilité et une dépression.


    Les causes les plus fréquentes de l'anémie mégaloblastique sont l'alcool, l'alcool et encore l'alcool! Comme vous pouvez l'imaginer, les grands buveurs ont tendance à avoir une alimentation pauvre en vitamines, et c'est déjà un facteur prédisposant à l'anémie. Mais il y en a un autre: l'alcool semble favoriser l'élimination des vitamines B, ce qui majore le besoin en ces vitamines, or l'apport est rarement suffisant pour y subvenir. Les Drs David  Savage et John Lindenbaum ont mesuré l'ampleur du problème en examinant des alcooliques admis à l'Hôpital de Harlem, à New York; ils ont ainsi constaté que parmi eux, un sur trois présentait des signes cliniques de carence en vitamines B.

    Bien entendu, les carences en vitamine B12 ou en acide folique ne sont pas toutes attribuables à l'alcoolisme. Elles peuvent survenir chez des personnes tout à fait abstinentes, car même sans jamais boire d'alcool, un apport insuffisant en vitamines B risque de conduire à une anémie mégaloblastique.

    En réalité, les personnes les plus exposées à un manque de vitamine B12 par carence nutritionnelle sont les végétaliens, puisque les produits animaux sont la seule source avérée de vitamine B12. Un régime végétalien épuise lentement les réserves de vitamines B12 et peut provoquer de graves problèmes de santé au bout de plusieurs années. En revanche, les personnes qui mangent des aliments d'origine animale et les végétaliens qui prennent un complément en vitamine B12 n'en craignent rien en général, car l'organisme conserve bien cette vitamine. Malheureusement, il n'en va pas de même pour l'acide folique.

L'acide folique

    L'acide folique est l'un des nutriments les plus menacés par les habitudes alimentaires du monde moderne. Les fruits et les légumes frais ont beau être de bonnes sources d'acide folique, notre tendance à consommer de moins en moins de produits frais nous expose à une carence d'apport. De plus, la cuisson des aliments fait perdre l'acide folique. Les carences sévères en acide folique sont rares, mais les diététiciens estiment que les carences légères ou limites sont relativement fréquentes, en particulier chez les personnes âgées. Voici pourquoi:

    • Comme les personnes âgées ont souvent des problèmes dentaires, elles peuvent préférer les aliments bien cuits (plus faciles à mâcher). Or, une cuisson excessive appauvrit l'acide folique dans les aliments.
    • La prise de traitements médicamenteux est plus fréquente à un âge avancé, or certains médicaments interfèrent avec l'absorption de l'acide folique.
    • La capacité d'absorption de l'acide folique alimentaire peut diminuer au fil du vieillissement. Des études ont révélé la présence de faibles taux
d'acide folique chez des personnes âgées ayant pourtant une alimentation suffisamment riche en ce nutriment.
   • L'organisme ne peut pas faire de réserves d'acide folique pour plus de deux à quatre mois. Le risque de carence est donc plus grand que pour les substances stockables en plus grandes quantités.

   Si le diagnostic est assez précoce, une augmentation de l'apport en acide folique permet d'annuler les effets de la carence sur le cerveau et le système nerveux. S'il vous est difficile de consommer davantage de fruits et de légumes frais, vous pouvez prendre des produits polyvitamines renfermant de l'acide folique ou bien des aliments enrichis contenant 100 pour cent de l'apport quotidien recommandé. Bien que l'acide folique soit peu toxique à fortes doses, les nutritionnistes déconseillent d'en prendre de grandes quantités, sauf dans les cas sévères. Il existe un risque minime, mais à éviter : la prise de doses élevées peut masquer la présence d'une carence en vitamine B12·

   Vous avez le droit de savoir où vous en êtes. Consultez votre médecin si vous désirez connaitre votre taux sanguin d'acide folique. Si vous prenez régulièrement des médicaments anticonvulsivants (comme du DiHvdan), des anticancéreux, des contraceptifs oraux, de la cortisone, des somnifères ou des sulfamides, votre médecin vous a peut-être déjà prescrit cet examen pour surveiller l'effet de votre traitement sur cette importante vitamine B.     '