Le
tabac et l’excès de poids de la mère, certes 2 facteurs déjà connus
d’asthme chez les bébés, mais cette étude va plus loin. Elle montre que
les enfants de mères obèses avant la conception, ont un risque
multiplié par 4 d’avoir une respiration sifflante, l’un des principaux
symptômes de l’asthme- par rapport aux enfants de mères à poids normal.
Ces conclusions viennent d’être publiées dans la rvue Paediatric and
Perinatal Epidemiology.
Le
fait que l’excès de poids durant la grossesse a de nombreuses
conséquences négatives n’est pas une information nouvelle. Cette étude
met en lumière un des conséquences de l’obésité maternelle, avant la
grossesse.
Ces
chercheurs du Centre de recherche en épidémiologie environnementale
(CREAL) de la Spanish Foundation for Science and Technology ont évalué
l’impact de l’obésité chez les mères sur le risque de respiration
sifflante chez l’enfant, un symptôme associé à la susceptibilité à
l’asthme durant la petite enfance. Lors d’une crise d’asthme, les
muscles entourant les voies respiratoires deviennent enflammés et le
passage de l’air est réduit entraînant cette respiration sifflante.
Le
Dr Stefano Guerra, auteur principal de l’étude et son équipe, ont
analysé les données de 1.107 couples mère-enfant participant à la
cohorte espagnole Inma sur la petite enfance et l’environnement.
Leurs résultats confirment l’association entre l’obésité maternelle et une respiration sifflante quel
que soit le poids de l’enfant et après ajustement avec les autres
facteurs de confusion, comme l’éducation de la mère, son âge, ses
antécédents de tabagisme… Bien que l’obésité maternelle n’augmente pas
la fréquence des épisodes de respiration sifflante, les enfants de mères
obèses sont plus susceptibles d’avoir une respiration sifflante que les
enfants de mères de poids normal (11,8% vs 3,8%). L’obésité
avant la grossesse de la mère est associée à un risque accru chez
l’Enfant, de fréquents épisodes de respiration sifflante (RR : 4,18)
mais pas isolés (RR 1,05). La relation entre l’obésité avant la
grossesse et ce risque accru de respiration sifflante chez les enfants
s’avère indépendante des autres facteurs.
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